Jour 13 :
Jeudi 24 mai 2012 : de Cavaticchio supériore à Pescara. Ultime jour de
marche.
J’ai prévu de partir de bonne heure, d’une part pour éviter
de marcher sur le bord des routes avec trop de circulation au risque de me
faire accrocher, mais aussi, afin de repartir le plus rapidement possible pour
Foligno.
(La gare de Pescara )
Je n’ai pas encore choisi mon itinéraire, soit vers L’Aquila, soit
vers Anconna. Me voilà réveillé vers 4 heures pour un départ à 5H15 précise,
la tente n’a pas de rosée ce matin, et pas de condensation non plus, c’est
appréciable. J’apprécie la legèrete de
mon sac, ce matin et j’avance plutôt bien vers Pescara. Mais je n’échappe pas à
ces chiens qui gueulent sans arrêt à mon passage.
J’approche de plus en plus de la périphérie de la ville, et
je constate que j’aurais pu m’installer encore plus prêt que je ne l’ai fait. J’ai
compté 3 heures pour atteindre la plage et la mer, et j’y serais en un peu plus
de deux.
J’ai bien marché mais il est vrai qu’il n’y a rien à voir, hormis une
banlieue qui pousse. Me voilà au terme
de cette randonnée. De la mare Ligure, à la mare Adriatica. C’est fini.
Je vais tremper mes pieds dans l’eau, prendre quelques
photos de la plage et revenir vers la gare. J’opte pour passer par Anconna,
départ 9h55, arrivée à Foligno à 14h51. Je longe la côte Adriatique, belle,
mais bien trop bétonnée. Il ne reste que de rares endroits ou les champs ou les
près s’arrêtent sur une plage de sable fin.
Une nouvelle fois, le rail Italien est infaillible, départ à
l’heure, gares et trains propres, informations claires et régulières, :
Zéro défauts. Un bon point pour
Trenitalia. J’ai le temps de prendre un panini à Anconna, puis départ pour
Foligno. C’est avec surprise que le train passe par la gare de Valtopina que
j’avais traversé le jour de l’étape d’Assise.
J’arrive à Foligno, il fait chaud et je me dirige vers la
ville. Je vais à la recherche d’une belle charcuterie afin de faire des achats
de salcice d’Ombrie, et il n’y en a qu’une face à l’église, une Norcineria,
comme il y en avait tant à Norcia, j’espère que c’est un gage de qualité. Mais il me faut attendre l’ouverture, et je
vais en profiter pour chercher une chambre. Hélas la prochaine journée de
préparation militaire est pour le lendemain et tous les hôtels sont pris
d’assaut, rien de libre. Tant pis, j’irais camper dans un endroit calme, et
j’hésite même à marcher jusqu'à Spello, mais la chaleur et mes pieds m’en
dissuadent. Mes ampoules me font souffrir, et une fois après avoir fait quelques
courses au supermarché du coin, je vais marcher le long de la rivière qui
contourne Foligno, puis une fois passé l’autoroute, je vais trouver un coin
tranquille entre une haie et une prairie.
Jour 14 :
Vendredi 25 mai 2012 : de Foligno à Firenze. Le jour du retour
Je me suis levé de bonne heure ce matin encore, d’une part
parce que je ne tiens pas à être vu de la route, mais aussi parce que je veux
être à l’ouverture de la Norcineria qui doit ouvrir à 7h30 et comme je compte
une heure de trajet…
En plus j’ai mal dormi cette nuit, la faute à un oiseau
chanteur nocturne du même acabit que celui de Durban Corbières ( sur le sentier cathare), deux ans plus tôt.
( Jean Claude connait bien cet énergumène de la famille des rossignols au chant si mélodieu, bien que totalement nocturne)
Levé à l’aube donc, pour plier mouillé, car même si je me
suis levé avant l’apparition de la rosée, une fine couche de condensation
tapisse l’intérieur. Je ne l’ai pas essuyé, et je vais rentrer comme ça. Je
pars, et je me trouve à 7h30 à prendre un café juste à côté du magasin,
attendant qu’il ouvre, et je serais son premier client, mais j’en reste
baba : il n’y a rien, l’étal est maigre, pas de quoi me satisfaire. Je
regrette tout à coup de ne pas avoir continué vers Spello, peut être plus
typique.
Je lui prends un peu de charcuterie et file à la gare
prendre le train pour Firenze. Toujours à l’heure, je constate tardivement
qu’il passe justement par Spello et par Assise. Je regrette de ne pas l’avoir
pris la veille justement, j’aurais pu visiter Spello et n’en repartir que le
matin.
Une fois arrivé à Florence un peu avant midi, je file au
marché que j’avais repéré sur un plan de la ville bien avant mon départ.
Je reconnais sa direction générale et j’y vais sans
sourciller. Je trouve une charcuterie bien achalandée dans la rue qui y mène et
j’y fais une grande part de mes achats avant de continuer dans le marché où je
prendrais encore quelques produits.
Je peux à présent faire un tour en ville et visiter
rapidement les principaux monuments, le Duomo, le Palazzo Vecchio, avant de
rejoindre l’Arno et admirer le pont couvert. Mais j’ai mal aux pieds, et il
fait affreusement lourd.
Faute de trouver un endroit frais et calme, je vais me
diriger vers la gare routière et attendre l’arrivée de le car. Finalement il arrivera peu avant 18h, et nous serons assez nombreux à monter pour
rentrer en France et en Espagne.
Le car arrivera à l’heure à 6h le samedi à Perpignan, et j’attendrais 7h20 pour
reprendre le train pour Port la nouvelle. Le TER arrivera également à l'heure et je serais chez moi peu après 8h.