vendredi 25 octobre 2013

"De mare a mare" : Randonnée en Toscane en 2011 : Jour 6

Jour 6 : Jeudi 28 Avril

Jour 6 ou Jeudi Noir de 2011… Pourtant ce n’était pas bien compliqué sur la carte ! Mais il y avait ce jour là comme un air de médiocrité. Est-ce que le chemin ne passait pas vraiment comme il était sur la carte, ou est-ce que je ne savais pas prendre le bon avec tous ceux que je découvrais au fur et à mesure de mon avancée ? Pourtant, je me trompais bel et bien et dut faire demi tour pour être sûr de partir du bon repère, une petite cabane forestière en ruine.
Inutile dans ce cas de tergiverser : la solution, l’orientation. Il me fallait aller vers l’Est, et je partais plein Ouest. 

Plein Est, c’est le ruisseau qui y passait mais pas de chemin. Sur ma carte, ce n’était pas bien clair. Je me décidais de descendre vers le ruisseau, et de suivre l’orientation que le soleil du matin me donnait naturellement, mais point de chemin.
C’est la première fois que je décidais de marcher sans autre repère qu’une vague orientation. Je savais que quelque kilomètres  plus loin, une route importante croiserait mon chemin, alors l’histoire d’une petite heure…
Le long du ruisseau, une sorte de petit chemin semblait le suivre, mais il me fallait souvent me réajuster afin de ne pas quitter cette direction. Seul ce ruisseau semblait aller là où je voulais et finalement m’y amena. J’entendis des camions puis les véhicules ce qui me confirma la présence de la route.  J’arrivais finalement au passage inferieur par lequel j’avais prévus de traverser cette route. Le cheminement n’avais pas été simple, mais j’arrivais pile poil à l’endroit que j’avais prévu, mais surement avec un peu de retard par rapport au temps que j’avais initialement prévus.
En face se trouvrait l’Azienda typique, que je devais traverser pour atteindre la rivière que j’avais prévu de passer à gué avant de prendre un chemin de sous bois à flanc de colline. Fors du raté du matin, je décidais qu’il valait mieux longer la rivière que de m’enfoncer une nouvelle fois dans le sous bois.


Mais si, au départ, un chemin longeait la rivière Merse ( Il fiume Merse), rapidement il finissait par disparaitre dans la végétation et devenir inexistant. Pire une coupe de bois et un passage de la rivière dans un petit défilé, m’obligeait à changer de cap, et à monter dans la coupe envahie de branchages et de ronces. Il me fallut rapidement retrouver la rivière au lieu de l’éviter, et la traverser afin de trouver des rives plus praticables. Je traversais à gué la rivière, puis me rechaussais et, bonheur, trouvais un sentier qui longeait la rivière et finalement apercevais un pont. 

Retour à la civilisation ! Un panneau juste après le pont indiquait la présence de Murlo ! Déjà ! J’étais assez désorienté, Car Murlo devait se trouver bien plus au nord, mais cette route me permettait d’atteindre le village de Montepescini et de là continuer plus sereinement ma route.

 Je jetais un œil sur ma carte qui devrait me le confirmer…ma carte ! J’avais perdu ma carte ! J’avais perdu le groupe de copies du jour que je gardais dans une pochette plastifiée. En plus je me trouvais dans une zone non couverte par la carte Kompass . Plus rien ! Sauf, encore une fois l’orientation générale par laquelle je devais atteindre le bas inferieur gauche de la carte Kompass, sur laquelle apparaissait une ligne de chemin de fer ainsi qu’une autre rivière, il fiume Ambrone.
Je marchais donc sur la route direction Murlo.  

J’atteignis le village de Montepescini situé au sommet d’une colline.  C’était calme et à la sortie du village, une carte de la région, reprenant tous les sentiers touristiques était installée sous un abri : Chouette ! J’étais rassuré. Tant bien que mal, j’essayais de mémoriser le sentier que je devais prendre, puis par sécurité le photographia, et me lançais.

Je me trouvais dans le domaine de Casabianca, immense domaine où les fermes alentours faisaient partie d’un complexe hôtelier et de location de propriétés. C’est au calme du domaine, sur un banc, que je prenais mon repas et reprenais des forces après cette matinée éprouvante. Mais marcher de mémoire n’est pas bien prudent et je constatais amèrement  que je tournais en rond, puisque après une boucle de  plus de 2 Km, je me retrouvais au même endroit ! Le domaine était immense, et je n’avais plus guère de notion quant au chemin que je devais prendre. Je savais une nouvelle fois que je devais aller plein Est, et que la rivière au fond, Il fiume Ambrone y coulait de l’Est vers l’Ouest.

Me voilà fixé ! Je filais vers la rivière, et comme au matin, j’en suivais les rives avec plus ou moins de facilité. Elle aussi allait se trouver enserrée dans un défilé. Un pont l’enjambeait, bien plus haut, et je dus escalader le talus  de la pile pour l’emprunter. Au même moment un train passa à flanc de la colline opposée se dirigeant plein Est.
Je terminais d’escalader la pile du pont, empruntais le tablier du pont devenu inutile et qui ne mènait nulle part. De l’autre coté, pus rien, sauf la ligne de chemin de fer et une petite cabane qui devait peut être servir autrefois de gare ou de halte.

Je longeais alors la voie en marchant sur les plaques du caniveau latéral à la voie, espérant qu’aucun train ne m’oblige à plonger dans la végétation dense et épineuse qui bordait la voie. Mais ainsi j’avançais et rapidement quittais enfin le défilé et la vallée enserrée.  Je préférais finalement quitter la voie pour suivre une route et rejoindre la gare  de Murlo ou j’espérais trouver de l’eau. Mais une fois à la gare point d’eau.

Je quittais la gare, rejoignis le bord de la rivière et la traversais à gué afin de me diriger vers Castiglione del bosco et apercevoir au loin Montalcino. Je quittais enfin cette zone sauvage et boisée, où l’orientation est bien plus sûre que les sentiers, souvent trompeurs quand ils ne sont pas inexistants. Je me trouvais à présent dans une région agricole, et je m’approchais d’une ferme avec l’intention  de demander de l’eau. Justement, il y avait des gens qui se trouvaient sur le bord du chemin assis tout prêt d’un tuyau d’arrosage. En fait il s’agissait d’une famille d’Hindou en costumes traditionnels et turban, ne comprenant pas un mot de mon italien, c’est leur petite fille qui me comprit et me donnait de l’eau.

Me voila reparti. J’arrivais au domaine que constituait Castiglione del bosco. Une grande partie de la propriété venait d’être transformée récemment en terrain de golf. La route qui montait à la propriété et que je devais prendre était en cours de réfection, en concassé et roulage au rouleau compresseur après arrosage.  C’était surprenant,  car en France, on aurait surement bitumé cette route plutôt que de la laisser en stabilisé. Je quittais l’immense domaine et rejoignis la colline un peu plus loin. Finalement je m‘installais prés d’une ferme à l’abandon à la toiture effondrée ; je plantais ma tente dans l’herbe haute, face à Montalcino que je devrais atteindre rapidement le lendemain, me permettant d’y faire quelques course.

Après cette journée éprouvante, je pouvais souffler. Il était assez tard, et me reposais tout en regardant le coucher de soleil. Je dinais , préparais mes affaires et mes cartes pour le lendemain puis m’allongeais.

"De mare a mare" : Randonnée en Toscane en 2011 : Jour 5

Jour 5 : Mercredi 27 Avril



Départ matinal de mon sous-bois protecteur. J’arrivais rapidement à Tonni, petit village endormi encore un peu dans la brume, et j’allais suivre le GR Italien qui s’engageait dans la forêt. 



Une belle descente qui me permit d’arriver près des torre de montarrenti qui veillaient fièrement sur le vallon . Apres le vallon je remontais jusqu'à un chemin de crête qui devait me faire parvenir jusqu'à Pentalina. 

Les Allemands, (Tasdeschis en Italiens) foisonnaient ici. 3 voitures sur 4 qui me croisaient étaient des Allemands. En fait j’arrivais en vue d’un immense domaine qui faisait office d’hôtellerie de luxe aux accents internationaux. 


De fait, je devais traverser  en partie le domaine, qui avait privatisé ses chemins, sans vraiment non plus les fermer, malgré les panneaux d’interdictions et les barrières souvent laissées ouvertes. J’étais un peu déçu, parce que je m’attendais à trouver un village, en fait de village, j’étais dans une immense propriété privées, dédiée au tourisme et relativement ouverte, heureusement. 

Je continuais mon chemin qui devait me mener à San Galgano, la fameuse abbaye en ruine, fleuron du tourisme dans la région. Je partageais le chemin avec une jeune famille d’Allemands qui partaient surement à l’abbaye pour la journée avec deux jeunes enfants. En, chemin, je fis une pause à une fontaine captée sur une source qui traversait le chemin et j’en profitais pour laver mon linge, faire un brin de toilette et me raser à l’eau glacée.  Mais le soleil n’était pas radieux, et mon linge aurait bien du mal à sécher.



J’arrivais à San Galgano pour midi, finalement j’avais bien marché. Je visitais les vestiges de l’abbaye, qui dut être une magnifique et imposante abbaye. C’est avec plaisir que j’entendis parler un peu français, ensuite, je pris mon repas au soleil, et j’en profitais pour faire sécher mon linge.



 Mais je ne tardais pas à repartir pour Monticciano, en effet le temps ne daignait pas rester beau, et quelques gouttes me firent accélérer le pas pour atteindre la ville rapidement et tenter de faires quelques courses. 

Mais là encore, en voulant suivre le GR de pays, je m’égarais presque, et dut traverser à gué la petite rivière puis atteindre ce que je pensais être l’Antica Strada. Mais plus de peur que de mal, j’atteignis la route qui montais au village, peut-être par l’accès les plus sûr et le moins dur. 


Mais cela n’arrangeait pas mes affaires, tout était fermé ! Il n’était que deux heures et demie, et les boutiques n’ouvraient qu’à 16H30, mais pire, le supermarché était carrément fermé le mercredi après midi. Une jeune femme, m’expliqua à grand coups de « capito » que tout était fermé, alors je remplissais mes gourdes et quittais le village.
Je descendis rapidement le point culminant de la colline ou se trouvait la ville pour rejoindre le fond du vallon avant de monter l’imposante colline qui me faisait face. Je retrouvais un temps la forêt, mais plus loin une campagne de coupe l’avait carrément rasée. Je marchais sur un sentier à l’allure lunaire, impatient de changer de ce décor apocalyptique.

 Plus haut, la forêt avait repris ses droits et me surprenait de passer subitement de feuillus à des conifères. J’avais bien marché et je commençais à rechercher des coins de bivouac. 

L’imposante forêt de conifères ne me laissait que peu d’espoir, le sol ne présentait pas de zone plane, et des genêts en remplissaient chaque espace. 

J’en profitais pour pousser un peu plus loin mais dans la descente, assez pentu, j’avais peu d’espoir de trouver un endroit où m’installer. J’avais bien repéré sur mes cartes des zones de prairies plus bas, mais de toute évidence, elles étaient occupées par du bétail et je devais aller plus loin et après avoir traversé une petite rivière  de montagne, je trouvais une ancienne prairie dont la végétation reprenait ses droits. J’y trouvais tout de même une zone plane à l’herbe rase et je m’installais au soleil, avant qu’il n’aille se cacher derrière d’autres collines. Je profitais de la rivière pour aller faire une grande toilette, nu dans son lit. J’y étais tranquille, mais je ne m’y attardais pas, l’eau était froide et il me tardait d’aller me sécher au dernier rayon du soleil.

Il était l’heure de préparer le dîner  de faire quelques lignes d’écritures, d’envoyer un message, puis d’aller me coucher. Le cinquième jour venait de se terminer, j’en étais à la moitié du parcours, encore en forme, prêt à poursuivre. 

jeudi 24 octobre 2013

"De mare a mare" : Randonnée en Toscane en 2011 : Jour 4

Jour 4 : Mardi 26 Avril



Départ à 7h05 de la petite clairière.  De nouveau la rosée avait bien mouillé les toiles, même l’intérieure, ceci à cause de la condensation.


 Départ vers Casole D’elsa, une nouvelle fois perché sur le sommet d’une colline. Je prenais mon chemin repéré la veille, il s’enfonçait dans un sous-bois mais ce n’était pas si évident de me repérer. Je marchais à l’instinct et atteignit finalement la route, mais trop bas par rapport au chemin prévu. J’arrivais dans une vaste propriété privée, un domaine « la Fermeta » soigneusement clôturé et fermé par un portail. Je me fis discret et quittais la luxueuse propriété par une chicane du grillage à côté du grand portail.

Le temps restait couvert, mais il me semblait que ça allait se dégager. J’espérais bien qu’il se montre clément, surtout afin de me permettre de sécher mes affaires et ma tente.


Casole d’Elsa se trouvait en hauteur, donc, il me fallait aborder la montée par les quartiers périphériques, mais cette montée fut épuisante. Une fois arrivé, et après une visite rapide de la ville, je fis quelques courses à une épicerie afin de prendre des fruits et de l’eau. 



Je repartais à 10H du village en direction de Pievescola. Sur le chemin, je passais tout à coté d’un petit village perché complètement en réhabilitation. 

Une fois passé la route et alors que midi approchait, je cherchais un endroit ensoleillé et herbeux afin de faire sécher tout mon attirail. Une fois rassasié et reposé et… séché, je repartais.  C’était plat, et j’appréciais assez de ne pas avoir à monter. Je traversais un grand bois de pins, odorant, et remplis de faisans qui se faisaient entendre de loin par leur vacarme.
J’arrivais au village de Pievesocla qu’un  quartier de pavillons individuels flambants neufs précédait, ce qui semblait insolite alors que Pievescola était un tout petit village de campagne isolé de tout. C’était bien la première fois que je passais par un quartier résidentiel neuf, tellement les constructions récentes étaient rares et la pression immobilière curieusement inexistante. Je traversais rapidement le village et continuais ma route, et pour la première fois, je trouvais un balisage de chemin de randonnée. 

Cela me réconfortait, surtout que le chemin que je devais prendre pour atteindre Gallena n’était pas si évident. En fait, par trop de confiance, je coupais trop tôt par rapport au chemin balisé et m’enfonçais dans les bois avec la mauvaise impression de m’être trompé et de m’égarer. Il me fallut m’orienter autrement, à la boussole et surtout grâce à la présence de lignes hautes tensions qui me donnèrent l’orientation générale. Du coup, malgré un détour que je n’arrivais pas à quantifier mais qui me fit perdre pas mal de temps par de nombreuses hésitations, j’arrivais en vue de Gallena.

 Mais le tournage d’un film dans le petit hameau médiéval, m’empêchait d’aller retrouver le chemin balisé. Je dus donc emprunter un autre chemin qui devait rejoindre le chemin balisé que j’avais repéré. Mais le doute s’installa et je pris la mauvaise habitude de vérifier souvent ma position, tentant de me situer et de m’orienter. Pas si évident, d’une part à cause de numéros de sentiers qui différaient des numéros sur les cartes mais aussi à cause des bois qui m’entouraient. Je passais à coté de carrières, mais cela ne m’aida pas vraiment, en plus ça montait et ce chemin de cime ne me faisait pas vraiment rattraper le temps perdu. Je passais tout à côté de châtaigner gigantesques, et enfin, un peu par surprise atteignit l’abbaye de Molli. 

Il ne me restait plus qu’à descendre sur Cerbaia. Finalement, je m’en sortais bien, même si je n’avais pas vraiment fais beaucoup plus de kilomètres que ceux que j’avais imaginés au départ.
En fait, trop confiant une nouvelle fois, je me trompais de piste, et arrivais au village de Tergaia. Ce n’était que mieux, puisque j’en profitais pour faire le plein d’eau à la fontaine du village avant de prendre la route de Cerbaia. 

 En fait de village, Cerbaia était plutôt un hameau lié à un vaste domaine, largement clôturé, ce m’incitais à pousser un peu plus pour trouver un endroit calme pour m’installer, endroit que je devais trouver au fond d‘un chemin de sous-bois, en découvrant une toute petite clairière idéale.
C’est sûr, que là, je ne risquais pas d’être dérangé, perdu au fond d’une belle forêt, au cœur de la Toscane, assez loin de toutes routes et de toutes habitations, je n’attendais plus que la visite d’animaux. J’étais parfaitement installé, sur un matelas de mousse parfaitement à plat. Idéal ! J’allais pouvoir dormi sur mes deux oreilles. 

mercredi 23 octobre 2013

"De mare a mare" : Randonnée en Toscane en 2011 : Jour 3

Jour 3 le Lundi 25 Avril , Lundi de Pâques et jour de la fête Nationale en Italie



Je savais que la journée allait être longue. Je ne m’étais pas vraiment approché de Volterra que j’estimais encore à deux heures de marche. 

Petit matin frais. La rosée recouvrait le verger et je pliais une nouvelle fois mouillé. Je pris en photos le magnifique lever de soleil sur Volterra et la vallée embrumée, puis départ. Je débusquais de nombreux faisans qui foisonnaient et qui de leur cris rauque se trahissaient avant de s’envoler bruyamment.

 La première heure se fit sur un terrain plutôt plat, puis enfin, les festivités commencèrent. En fait il me fallut une demi-heure de plus pour gravir les 700 mètres et atteindre la porte de ville fortifiée de Volterra.

Je visitais au pas de course la ville, qui fêtait sa fête Nationale. Devant le palazzo (palais ou hôtel de ville) il y avait une animation folklorique avec des lanceurs de drapeaux. Je pris de nombreuses photos, puis avant de repartir, je m’arrêtais dans une épicerie pour acheter un peu de pain (sans sel), de l’eau, des oranges et des nèfles et même une petite bouteille de Chianti.



 Je refis mon sac à la sortie du village et le quittais rapidement. Sur la route de Sienne la circulation était dense à contre-sens, et la route étroite par endroit me faisait redoubler de vigilance pour ne pas me faire accrocher. Enfin, j’atteignis le chemin qui devait me permettre de couper la vallée et d’approcher de Casole d’Elsa. 


Après un petit village, je fis ma pose et j’en profitais pour installer ma tente au soleil afin de la faire sécher. Le chemin reprenait surement en grande partie une ancienne voie romaine, toute pavée de gros galets. Il menait à un parc régional très fréquenté en ce jour férié. Il faisait chaud et je craignais de ne pas trouver d’eau, étant quasiment à sec depuis un moment. Sur la carte du parc, je repérais une source, tout en espérant que celle-ci coulait suffisamment.



 J’avais rapidement vidé les deux litres acheté le matin à Volterra ; Il y avait du monde dans le parc, des promeneurs, et des familles venues s’oxygéner et piqueniquer au vert, mais ça tonnait  au loin et les nuages vinrent cacher le soleil, j’espérais que ça ne serait pas pour moi, bien que devant atteindre le sommet de la colline, j’imaginais avoir rendez-vous avec l’orage la-haut.  
Et en effet, alors que je croisais un groupe de jeune me demandant leur chemin, des gouttes commencèrent à tomber, puis de véritables trombes d’eau et de grêle : le déluge. Je filais m’abriter et m’équiper sous de gros chêne verts dans la forêt  et attendre l’accalmie. Les éclairs et l’orage finirent par s’éloigner et je repris mon chemin, mais l’accalmie fut de courtes durée et de nouvelles trombes me forcèrent à m’abriter de nouveau, non loin de la source où j’en profitais toutefois pour faire le plein d’eau, et attendre que la pluie cesse , à l’abri sous le petit toit de protection d’un panneau d’ affichage.

La pluie se calma enfin et je repartis, quittant la zone où l’orage s’était abattu. Je devais faire attention à ne pas manquer l’embranchement de mon sentier, mais fatigué et mouillé je décidais de m’installer dans une clairière se trouvant justement à la croisée des chemins. Je ne devais pas être si loin de Casole d’Elsa.   

Mais, je n’étais pas vraiment tranquille. Alors que je venais de m’installer j’apercevais une personne qui semblait chercher des traces de gros gibier de l’autre côté de la clairière.  Il faisait mine de ne pas me voir et ne s’approcha pas avant de partir par le chemin que je prévoyais de prendre le lendemain. Je préparais mon diner, une bonne soupe qui me réchauffait après toute cette pluie.