mercredi 23 octobre 2013

"De mare a mare" : Randonnée en Toscane en 2011 : Jour 3

Jour 3 le Lundi 25 Avril , Lundi de Pâques et jour de la fête Nationale en Italie



Je savais que la journée allait être longue. Je ne m’étais pas vraiment approché de Volterra que j’estimais encore à deux heures de marche. 

Petit matin frais. La rosée recouvrait le verger et je pliais une nouvelle fois mouillé. Je pris en photos le magnifique lever de soleil sur Volterra et la vallée embrumée, puis départ. Je débusquais de nombreux faisans qui foisonnaient et qui de leur cris rauque se trahissaient avant de s’envoler bruyamment.

 La première heure se fit sur un terrain plutôt plat, puis enfin, les festivités commencèrent. En fait il me fallut une demi-heure de plus pour gravir les 700 mètres et atteindre la porte de ville fortifiée de Volterra.

Je visitais au pas de course la ville, qui fêtait sa fête Nationale. Devant le palazzo (palais ou hôtel de ville) il y avait une animation folklorique avec des lanceurs de drapeaux. Je pris de nombreuses photos, puis avant de repartir, je m’arrêtais dans une épicerie pour acheter un peu de pain (sans sel), de l’eau, des oranges et des nèfles et même une petite bouteille de Chianti.



 Je refis mon sac à la sortie du village et le quittais rapidement. Sur la route de Sienne la circulation était dense à contre-sens, et la route étroite par endroit me faisait redoubler de vigilance pour ne pas me faire accrocher. Enfin, j’atteignis le chemin qui devait me permettre de couper la vallée et d’approcher de Casole d’Elsa. 


Après un petit village, je fis ma pose et j’en profitais pour installer ma tente au soleil afin de la faire sécher. Le chemin reprenait surement en grande partie une ancienne voie romaine, toute pavée de gros galets. Il menait à un parc régional très fréquenté en ce jour férié. Il faisait chaud et je craignais de ne pas trouver d’eau, étant quasiment à sec depuis un moment. Sur la carte du parc, je repérais une source, tout en espérant que celle-ci coulait suffisamment.



 J’avais rapidement vidé les deux litres acheté le matin à Volterra ; Il y avait du monde dans le parc, des promeneurs, et des familles venues s’oxygéner et piqueniquer au vert, mais ça tonnait  au loin et les nuages vinrent cacher le soleil, j’espérais que ça ne serait pas pour moi, bien que devant atteindre le sommet de la colline, j’imaginais avoir rendez-vous avec l’orage la-haut.  
Et en effet, alors que je croisais un groupe de jeune me demandant leur chemin, des gouttes commencèrent à tomber, puis de véritables trombes d’eau et de grêle : le déluge. Je filais m’abriter et m’équiper sous de gros chêne verts dans la forêt  et attendre l’accalmie. Les éclairs et l’orage finirent par s’éloigner et je repris mon chemin, mais l’accalmie fut de courtes durée et de nouvelles trombes me forcèrent à m’abriter de nouveau, non loin de la source où j’en profitais toutefois pour faire le plein d’eau, et attendre que la pluie cesse , à l’abri sous le petit toit de protection d’un panneau d’ affichage.

La pluie se calma enfin et je repartis, quittant la zone où l’orage s’était abattu. Je devais faire attention à ne pas manquer l’embranchement de mon sentier, mais fatigué et mouillé je décidais de m’installer dans une clairière se trouvant justement à la croisée des chemins. Je ne devais pas être si loin de Casole d’Elsa.   

Mais, je n’étais pas vraiment tranquille. Alors que je venais de m’installer j’apercevais une personne qui semblait chercher des traces de gros gibier de l’autre côté de la clairière.  Il faisait mine de ne pas me voir et ne s’approcha pas avant de partir par le chemin que je prévoyais de prendre le lendemain. Je préparais mon diner, une bonne soupe qui me réchauffait après toute cette pluie. 

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