Jour 3 le Lundi 25 Avril , Lundi de Pâques et jour de la fête Nationale en Italie
Je savais que la
journée allait être longue. Je ne m’étais pas vraiment approché de Volterra que
j’estimais encore à deux heures de marche.
Petit matin frais. La rosée recouvrait
le verger et je pliais une nouvelle fois mouillé. Je pris en photos le
magnifique lever de soleil sur Volterra et la vallée embrumée, puis départ. Je
débusquais de nombreux faisans qui foisonnaient et qui de leur cris rauque se
trahissaient avant de s’envoler bruyamment.
La première heure se fit sur un
terrain plutôt plat, puis enfin, les festivités commencèrent. En fait il me fallut
une demi-heure de plus pour gravir les 700 mètres et atteindre la porte de ville
fortifiée de Volterra.
Je visitais au pas de course la ville, qui fêtait sa
fête Nationale. Devant le palazzo (palais ou hôtel de ville) il y avait une
animation folklorique avec des lanceurs de drapeaux. Je pris de nombreuses
photos, puis avant de repartir, je m’arrêtais dans une épicerie pour acheter un
peu de pain (sans sel), de l’eau, des oranges et des nèfles et même une petite bouteille
de Chianti.
Je refis mon sac à la sortie du village et le quittais rapidement.
Sur la route de Sienne la circulation était dense à contre-sens, et la route étroite
par endroit me faisait redoubler de vigilance pour ne pas me faire accrocher.
Enfin, j’atteignis le chemin qui devait me permettre de couper la vallée et d’approcher
de Casole d’Elsa.
Après un petit village, je fis ma pose et j’en profitais pour
installer ma tente au soleil afin de la faire sécher. Le chemin reprenait
surement en grande partie une ancienne voie romaine, toute pavée de gros galets.
Il menait à un parc régional très fréquenté en ce jour férié. Il faisait chaud
et je craignais de ne pas trouver d’eau, étant quasiment à sec depuis un
moment. Sur la carte du parc, je repérais une source, tout en espérant que
celle-ci coulait suffisamment.
J’avais rapidement vidé les deux litres acheté
le matin à Volterra ; Il y avait du monde dans le parc, des promeneurs, et
des familles venues s’oxygéner et piqueniquer au vert, mais ça tonnait au loin et les nuages vinrent cacher le
soleil, j’espérais que ça ne serait pas pour moi, bien que devant atteindre le
sommet de la colline, j’imaginais avoir rendez-vous avec l’orage la-haut.
Et en effet, alors que je croisais un groupe
de jeune me demandant leur chemin, des gouttes commencèrent à tomber, puis de
véritables trombes d’eau et de grêle : le déluge. Je filais m’abriter et
m’équiper sous de gros chêne verts dans la forêt et attendre l’accalmie. Les éclairs et l’orage
finirent par s’éloigner et je repris mon chemin, mais l’accalmie fut de courtes
durée et de nouvelles trombes me forcèrent à m’abriter de nouveau, non loin de
la source où j’en profitais toutefois pour faire le plein d’eau, et attendre
que la pluie cesse , à l’abri sous le petit toit de protection d’un panneau d’
affichage.
La pluie se calma enfin et je repartis, quittant la zone où
l’orage s’était abattu. Je devais faire attention à ne pas manquer l’embranchement
de mon sentier, mais fatigué et mouillé je décidais de m’installer dans une
clairière se trouvant justement à la croisée des chemins. Je ne devais pas être
si loin de Casole d’Elsa.
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