Jour 4 : Mardi 26 Avril
Départ à 7h05 de la petite clairière. De nouveau la rosée avait bien mouillé les
toiles, même l’intérieure, ceci à cause de la condensation.
Départ vers Casole
D’elsa, une nouvelle fois perché sur le sommet d’une colline. Je prenais mon
chemin repéré la veille, il s’enfonçait dans un sous-bois mais ce n’était pas
si évident de me repérer. Je marchais à l’instinct et atteignit finalement la
route, mais trop bas par rapport au chemin prévu. J’arrivais dans une vaste
propriété privée, un domaine « la Fermeta » soigneusement clôturé et
fermé par un portail. Je me fis discret et quittais la luxueuse propriété par
une chicane du grillage à côté du grand portail.
Le temps restait couvert, mais il me semblait que ça allait
se dégager. J’espérais bien qu’il se montre clément, surtout afin de me
permettre de sécher mes affaires et ma tente.
Casole d’Elsa se trouvait en hauteur, donc, il me fallait
aborder la montée par les quartiers périphériques, mais cette montée fut épuisante.
Une fois arrivé, et après une visite rapide de la ville, je fis quelques courses
à une épicerie afin de prendre des fruits et de l’eau.
Je repartais à 10H du
village en direction de Pievescola. Sur le chemin, je passais tout à coté d’un
petit village perché complètement en réhabilitation.
Une fois passé la route et
alors que midi approchait, je cherchais un endroit ensoleillé et herbeux afin
de faire sécher tout mon attirail. Une fois rassasié et reposé et… séché, je
repartais. C’était plat, et j’appréciais
assez de ne pas avoir à monter. Je traversais un grand bois de pins, odorant,
et remplis de faisans qui se faisaient entendre de loin par leur vacarme.
J’arrivais au village de Pievesocla qu’un quartier de pavillons individuels flambants
neufs précédait, ce qui semblait insolite alors que Pievescola était un tout
petit village de campagne isolé de tout. C’était bien la première fois que je
passais par un quartier résidentiel neuf, tellement les constructions récentes
étaient rares et la pression immobilière curieusement inexistante. Je traversais
rapidement le village et continuais ma route, et pour la première fois, je trouvais
un balisage de chemin de randonnée.
Cela me réconfortait, surtout que le chemin
que je devais prendre pour atteindre Gallena n’était pas si évident. En fait,
par trop de confiance, je coupais trop tôt par rapport au chemin balisé et
m’enfonçais dans les bois avec la mauvaise impression de m’être trompé et de
m’égarer. Il me fallut m’orienter autrement, à la boussole et surtout grâce à
la présence de lignes hautes tensions qui me donnèrent l’orientation générale.
Du coup, malgré un détour que je n’arrivais pas à quantifier mais qui me fit
perdre pas mal de temps par de nombreuses hésitations, j’arrivais en vue de
Gallena.
Mais le tournage d’un film dans le petit hameau médiéval, m’empêchait
d’aller retrouver le chemin balisé. Je dus donc emprunter un autre chemin qui
devait rejoindre le chemin balisé que j’avais repéré. Mais le doute s’installa
et je pris la mauvaise habitude de vérifier souvent ma position, tentant de me
situer et de m’orienter. Pas si évident, d’une part à cause de numéros de
sentiers qui différaient des numéros sur les cartes mais aussi à cause des bois
qui m’entouraient. Je passais à coté de carrières, mais cela ne m’aida pas
vraiment, en plus ça montait et ce chemin de cime ne me faisait pas vraiment
rattraper le temps perdu. Je passais tout à côté de châtaigner gigantesques, et
enfin, un peu par surprise atteignit l’abbaye de Molli.
Il ne me restait plus
qu’à descendre sur Cerbaia. Finalement, je m’en sortais bien, même si je n’avais
pas vraiment fais beaucoup plus de kilomètres que ceux que j’avais imaginés au
départ.
En fait, trop confiant une nouvelle fois, je me trompais de
piste, et arrivais au village de Tergaia. Ce n’était que mieux, puisque j’en
profitais pour faire le plein d’eau à la fontaine du village avant de prendre
la route de Cerbaia.
En fait de village,
Cerbaia était plutôt un hameau lié à un vaste domaine, largement clôturé, ce
m’incitais à pousser un peu plus pour trouver un endroit calme pour m’installer,
endroit que je devais trouver au fond d‘un chemin de sous-bois, en découvrant
une toute petite clairière idéale.
C’est sûr, que là, je ne risquais pas d’être dérangé,
perdu au fond d’une belle forêt, au cœur de la Toscane, assez loin de toutes
routes et de toutes habitations, je n’attendais plus que la visite d’animaux. J’étais
parfaitement installé, sur un matelas de mousse parfaitement à plat. Idéal !
J’allais pouvoir dormi sur mes deux oreilles.
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