Jour 5 : Mercredi 27 Avril
Départ matinal de mon sous-bois protecteur. J’arrivais
rapidement à Tonni, petit village endormi encore un peu dans la brume, et
j’allais suivre le GR Italien qui s’engageait dans la forêt.
Une belle descente
qui me permit d’arriver près des torre de montarrenti qui veillaient fièrement sur le vallon .
Apres le vallon je remontais jusqu'à un chemin de crête qui devait me faire
parvenir jusqu'à Pentalina.
Les Allemands,
(Tasdeschis en Italiens) foisonnaient ici. 3 voitures sur 4 qui me croisaient étaient
des Allemands. En fait j’arrivais en vue d’un immense domaine qui faisait
office d’hôtellerie de luxe aux accents internationaux.
De fait, je devais traverser en partie le domaine, qui avait privatisé ses
chemins, sans vraiment non plus les fermer, malgré les panneaux d’interdictions
et les barrières souvent laissées ouvertes. J’étais un peu déçu, parce que je
m’attendais à trouver un village, en fait de village, j’étais dans une immense
propriété privées, dédiée au tourisme et relativement ouverte, heureusement.
Je
continuais mon chemin qui devait me mener à San Galgano, la fameuse abbaye en
ruine, fleuron du tourisme dans la région. Je partageais le chemin avec une
jeune famille d’Allemands qui partaient surement à l’abbaye pour la journée
avec deux jeunes enfants. En, chemin, je fis une pause à une fontaine captée
sur une source qui traversait le chemin et j’en profitais pour laver mon linge,
faire un brin de toilette et me raser à l’eau glacée. Mais le soleil n’était pas radieux, et mon
linge aurait bien du mal à sécher.
J’arrivais à San Galgano pour midi, finalement j’avais bien
marché. Je visitais les vestiges de l’abbaye, qui dut être une magnifique et
imposante abbaye. C’est avec plaisir que j’entendis parler un peu français,
ensuite, je pris mon repas au soleil, et j’en profitais pour faire sécher mon
linge.
Mais je ne tardais pas à repartir pour Monticciano, en effet le temps ne
daignait pas rester beau, et quelques gouttes me firent accélérer le pas pour
atteindre la ville rapidement et tenter de faires quelques courses.
Mais là
encore, en voulant suivre le GR de pays, je m’égarais presque, et dut traverser
à gué la petite rivière puis atteindre ce que je pensais être l’Antica Strada.
Mais plus de peur que de mal, j’atteignis la route qui montais au village,
peut-être par l’accès les plus sûr et le moins dur.
Mais cela n’arrangeait pas
mes affaires, tout était fermé ! Il n’était que deux heures et demie, et
les boutiques n’ouvraient qu’à 16H30, mais pire, le supermarché était carrément
fermé le mercredi après midi. Une jeune femme, m’expliqua à grand coups de
« capito » que tout était fermé, alors je remplissais mes gourdes et
quittais le village.
Je descendis rapidement le point culminant de la colline ou
se trouvait la ville pour rejoindre le fond du vallon avant de monter
l’imposante colline qui me faisait face. Je retrouvais un temps la forêt, mais plus
loin une campagne de coupe l’avait carrément rasée. Je marchais sur un sentier
à l’allure lunaire, impatient de changer de ce décor apocalyptique.
Plus haut,
la forêt avait repris ses droits et me surprenait de passer subitement de
feuillus à des conifères. J’avais bien marché et je commençais à rechercher des
coins de bivouac.
L’imposante forêt de conifères ne me laissait que peu
d’espoir, le sol ne présentait pas de zone plane, et des genêts en remplissaient
chaque espace.
J’en profitais pour pousser un peu plus loin mais dans la
descente, assez pentu, j’avais peu d’espoir de trouver un endroit où
m’installer. J’avais bien repéré sur mes cartes des zones de prairies plus bas,
mais de toute évidence, elles étaient occupées par du bétail et je devais aller
plus loin et après avoir traversé une petite rivière de montagne, je trouvais une ancienne prairie
dont la végétation reprenait ses droits. J’y trouvais tout de même une zone
plane à l’herbe rase et je m’installais au soleil, avant qu’il n’aille se
cacher derrière d’autres collines. Je profitais de la rivière pour aller faire
une grande toilette, nu dans son lit. J’y étais tranquille, mais je ne m’y
attardais pas, l’eau était froide et il me tardait d’aller me sécher au dernier
rayon du soleil.
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