mercredi 17 décembre 2014

Etape 15 :De Luchon à Hendaye, ma traversée des Pyrénées en 2014.

Quinzième jour, le samedi 2 Aout 2014

Col d’Artzatey – Les trois fontaine (La Rhune) : 32.723km, Dénivelé 918m  D- : -1065m



Il a plu une bonne a partie de la nuit, pas aussi fort, une pluie persistante mais faible. J’ai fais attention que l’eau n’entre pas sous la tente et de ne pas toucher la toile intérieure couverte de condensation…difficile exercice !
Les éclairs ont zébrés le ciel une bonne partie de la nuit, sur le matin, l’orage s’est éloigné avec la pluie, courte accalmie, c’est déjà l’heure de se lever : 6 heures comme d’hab. Georges est vite prêt,  mais moi j’ai tout à ranger. Il n’a pas très bien dormi, il a eu froid, lui qui s’attendait à une nuit douce…Pauvre Jojo !
Je vais prendre mon petit dej comme d’habitude, thé, biscuits, Georges ce matin va prendre du Yop au  jambon du pays basque !

Nous partons, direction Ainhoa. Nous atteignons rapidement le col des veaux et attaquons la descente, que j’attaque de manière un peu sportive. J’avance bien, mais déjà, je sens que pour Jojo, ça va pas si bien ! Il se lasse les chaussures, les délasses et déjà a ralenti l’allure.

On va arriver au col des trois croix, c’est le second col que je passe et qui porte ce nom. Apres la descente va se faire dans les fougères mouillées, mais ça va, on ne va pas trop se tremper les jambes.  Si le premier col ne portait plus que le nom, le second va être spectaculaire, surtout un peu plus bas, au niveau du calvaire : C’est une représentation a l’échelle humaine de la crucifixion, avec les trois croix, celle de jésus, aux membres cloués et celles des deux voleurs attachés à la poutres. Face aux trois croix une bonne douzaine de croix celtes, traditionnelles. Plus loin, une chapelle vouée à Marie.

On reprend notre route pour descendre sur Ainhoa. Georges est déjà en grand difficulté. Il souffre beaucoup de marcher. Il va faire une pause à la fontaine en contrebas du village, tandis que je vais faire acheter un peu de pain et prendre deux parts de gâteau basque aux cerises.


On va faire une pause au jardin public, face aux toilettes publiques. Georges est inquiet, des douleurs plantaires s’intensifie, sans pour autant laisser entrevoir d’ampoules. On a fait quatorze kilomètres, mais là, il va falloir surement réduire l’allure. Il est onze heures lorsque nous repartons d’Ainhoa. Nous traversons la rue principale typique aux belles maisons traditionnelles.

Le sentier nous mène sur les bords de la nivelle. Contrairement à la Nive, les orages violents de Juin ont epargnés le secteur. Le sentier passe sous les grands chênes, c’est très agréable. Comme c’est plan, Georges va mieux marcher. Le sentier va quitter la large piste carrossable, pour bifurquer vers un  affluent de la Nivelle. Petit raccourci inutile, et bien glissant ! En fait c’est une patinoire et une grande flaque bien boueuse va couper le chemin : J’avertis Georges de faire attention, trop tard ! j’ai pas le temps d’attraper une branche pour passer sur le bord relevé de la flaque que mes pieds se dérobent sur l’argile glissante… Effet immédiat, je tombe sur le flanc, je me redresse, je détale, je m’en sors bien, ma cuisse et le coté de mon short est couvert de boue, c’est tout ! Je vais me laver un peu plus tard à la rivière et nous repartons. On continue un bon moment à longer cette rivière calme et plate puis nous commençons à remonter. On quitte le sous bois et on va s’arrêter et faire une pause dans une prairie. Je vais étendre et faire sécher sur l’herbe la tente et du linge ; pause bien méritée. On a bien marché, malgré la douleur que doit supporter mon ami.

Nous repartons !  Direction Sare puis la montagne de la Rhune. Il fait chaud et lourd ! On longe un moment la frontière puis on passe dans la campagne. Le GR emprunte les routes et ça cogne ! En prime Georges a de plus en plus mal et a le moral en baisse. Il va vraiment peiner pour arriver à Sare. Je ne sais même plus comment faire, marcher à son rythme, mais j’ai vraiment du mal à retenir ma foulée à ce point, ou avancer et l’attendre, à être son lièvre en quelque sorte.

Merde ! Je ne m’attendais pas à ça. Je sais que ce que c’est que de devoir marcher avec les pieds en compote, d’avancer malgré la douleur… ça irradie de partout, c’est infernal ! Je n’avais même pas imaginé que ça pouvait arriver, je suis désolé de l’avoir embarqué dans cette galère. Ça ne fait même pas une journée que nous marchons, et c’est un échec.

Malgré tout nous arrivons à Sare. Sare qui se prépare à passer une soirée de fête ; les tables ont dressées, les vendeurs de gâteaux Basques ont sortis leurs étals… on se dirige au café de la mairie et on va s’installer à la terrasse et prendre des consommations.  Petite pause bien méritée en cette belle après-midi. Georges veut qu’on trouve un coin un peu moins fréquenté pour regarder ses pieds. Il pense avoir des ampoules et voudrait les traiter avant qu’on attaque la montée. 

On va se mettre un peu plus loin et en effet Georges va soigner ses ampoules, il en a développé déjà une paire, et je vais sortir ma trousse à pharmacie, dont une grosse épingle de nourrice que je garde pour ça et un peu de désinfectant…

Nous repartons ! Le chemin monte rapidement après le village. Le sentier est agréable, ombragé, une belle balade… Enfin une balade qui aurait pu être plus belle encore si Georges n’avait pas souffert autant. J’avance, je monte et je l’attends, je fais le lièvre. J’aperçois le funiculaire qui contourne l’Altsanga, le sentier monte à sa rencontre. Encore un effort, dernière montée avant de traverser la voie. Je vais attendre Georges sur la prairie et regarder passer les funiculaires qui descendent de la Rhune.

Georges va arriver a son tour, épuisé, démoralisé. On est arrivé, enfin presque, juste le temps de trouver des points d’eaux. Un peu plus loin l’endroit porte le nom des « trois fontaines » Alors je pars en éclaireur….Il y a de l’eau en effet, des sources qui sortent par effleurement. Il ya du monde dans le coin, beaucoup de touristes descendant à pieds de le Rhune. Un peu plus loin à proximité d’une bergerie, je vais trouver un endroit ou on pourra nous installer. Le point de vue est magnifique, superbe vue sur l’océan de Bayonne à Hendaye…superbe. De plus c’est assez loin du sentier, on devrait y être tranquille. J’appelle Georges afin qu’il me rejoigne. Je vais faire le plein de la poche a eau et chercher un substitut de salle de bain. Une grande toilette me fera du bien, j’en ai moi aussi plein les jambes.

Je vais faire une toilette complète du bonhomme au ruisseau tandis que Georges va faire tremper ses pieds douloureux. Ensuite on va installer la tente, des nuages se présentent et s’approchent. On n’aura pas de nuits à labelle étoile. Ensuite préparation du diner, coquillettes à la soupe de poisson, et diminution du stock de jambon de pays que Jojo à apporté.

Pas mécontent de retrouver la position allongée, la journée a été longue tout de même. On va papoter un peu, mais finalement on ne va pas faire de vieux os. Demain la journée va surement être terrible !

Etape 16 : De Luchon à Hendaye, ma traversée des Pyrénées en 2014.

Seizième jour, le dimanche 3 Août 2014

Les trois fontaine (La Rhune) – Hendaye : Distance 26.297km, D+ 993m  D- 1507m




Il a plu cette nuit encore, de faibles averses toutefois. Dernier réveil en plein nature, enfin là l’endroit est particulièrement sympa, la vue imprenable sur le littoral est d’une rare beauté. Georges a de nouveau eu froid cette nuit encore…

On va préparer nos petits dej, pour moi toujours pareil, thé, lait en poudre, pâte de fruits…ma poche à nourriture s’est réduite comme peau de chagrin, il me reste un peu de charcuterie pour midi, et je  devrais presque ne rien ramener, hormis un peu de fromage et un bout de saucisson.
Georges de son côté a décidé de réduire son stock de jambon de pays, comme ça…à sec ! Voilà, on pli la tente, on range nos sacs, et c’est le départ.

Descente vers Olhette. Georges a longuement réfléchi pour décider s’il continuait ou s’il abandonnait. Perso, je ne fais pas de course, même si je dois considérablement ralentir et l’attendre à tout bout de champs. On a prévu d’arriver ce soir à Hendaye, reste à gérer tout ça pour arriver avant la nuit ; et c’est pas gagné ! Georges a abusé de jambon, et il va rapidement vider sa bouteille d’eau… un puits sans fond ! En prime il va falloir trouver de l’eau, beaucoup d’eau ! Nous croisons un nombre impressionnant de marcheurs qui montent vers le Rhune, étonnant !

Nous arrivons au parking près d’Olhette et passons sur l’autre rive du ruisseau. Un groupe cherche son chemin pour la Rhune. On le laisse passer devant, le tonton qui mène le groupe semble connaitre. Pour notre part on suit le GR10, dans ce sous-bois, qui doit nous mener au col d’Ibardin. Il fait beau, Georges traîne la patte, bref on n’avance pas, deux kilomètres à l’heure... Alternance de montées et de descentes, J’ai laissé un de mes bâtons à Jojo, mais sans effet notoire, c’est pas gagné !

Peu avant Ibardin , nous retrouvons le groupe, plutôt perdu, puisque s’éloignant de la Rhune, mais le tonton semble savoir où il va… Pour notre part nous descendons vers le col devenu un bourg commercial frontalier. Il y a du monde, beaucoup de voitures venues faire le plein de tabac et d’alcool… Je prends un peu d’avance puis tandis que Georges va se reposer sur le coté du centre commercial, je vais faire quelques courses de fruits et de boissons fraiches. Bonne initiative qui va calmer la pépie persistante due à l’abus de jambon cru. Petite pause peu avant midi. On va repartir et marcher encore une bonne heure avant de s’arrêter pour déjeuner, un peu au dessus du lac de Munhoa.

Bonne pause, on profite du beau temps allongés sur l’herbe. Mais il faut repartir aussi. Allez, on se force ! Dernier coup de collier ! Normalement on ne devrait plus monter… Nous continuons de descendre en nous rapprochant du lac, mais curieusement le sentier remonte… on hesite, le balisage n’est pas terrible, mais en effet, le GR semble monter vers le Xoldoko Gaina. On va se mélanger un peu les pinceaux avec les diverses pistes qui partent un peu dans tous les sens, puis effectivement retrouver le balisage du GR. On remonte de 150 mètres… le sentier est très caillouteux, pas très confortable pour Georges… Je fais le lièvre ! Et puis ça cogne en cet après-midi, ça se sent qu’on approche de la mer. On atteint le sommet enfin, c’est le paradis des pottocks, la plupart ayant pouliné récemment… 

On attaque enfin la dernière grosse descente sur Biriatou. Georges va avoir beaucoup de mal à descendre, le sentier n’est pas terrible et il marche sur des œufs, c’est le moins qu’on puisse dire !

Nous atteignons le rocher des perdrix, Dernier point de vue sur lequel passe une THT pas très élevée et pas vraiment rassurante. On s’en écarte et on descend cette fois, réellement. Je vais avoir le temps de faire une grosse récolte de mûres et nous retrouvons le goudron. On quitte les zones pastorales, définitivement. Nous atteignons le village de Biriatou, et il fait soif…On va trouver de l’eau eu cimetière, pas vraiment fraîche l’eau, mais bon, juste pour éviter de se déshydrater…
Nous quittons le petit village par une belle montée, un bon grimpillon…en plus c’est l’heure des grillades en ce dimanche après-midi…oups… on se ferait bien inviter, mais on va continuer, clopin-clopant !  Nous quittons les quartiers résidentiels et ne tardons pas à passer sous l’A 63.  On marche principalement sur su goudron maintenant, sur une petite route qui dessert des quartiers pavillonnaires et c’est journée tondeuse pour beaucoup…

Ah on retrouve un petit sentier, qui va nous rapprocher la nationale, de la D810 en fait. Nous la traversons pour retrouver une route goudronnée de l’autre côté. Cette fois nous approchons d’Hendaye. Encore un sentier et nous atteignons les quartiers périphériques. Nous suivons le balisage a travers les rues et arrivons sur la rive de la Baie de Chingoudy… Et voilà, cette fois, nous sommes arrivés, ça me fait quelque chose tout de même, j’ai atteint mon but, j’arrive au terme de ce périple, la traversée des Pyrénées est terminée…
Nous remontons la promenade le long de la baie en nous dirigeant vers la mer, vers le point de départ, ou d’arrivée… On quitte le bord de la baie, on traverse une partie de la ville et arrivons en vue de la mer, de l’océan… L’océan est là, il y a du monde sur la plage, il fait beau, il fait chaud… Georges est exténué, mais on va marcher le long du front de mer puis nous installer sur la terrasse d’un café.

On a bien mérité d’une boisson fraîche, genre grand volume…Petit moment douceur…Je vais montrer quelques photos à Georges, je change la carte memory-stick de la première partie de ce périple pour lui montrer les plus belles… Je vais la remettre dans sa pochette située dans le rabat de la sacoche…
Une fois rafraîchis, on décide d’aller tremper les pieds dans la mer… je vais écrire dans le sable : Banyuls 2013 – Hendaye 2014… Une dernière photo, la der des der. Un moment plus tard la compagne de mon ami est arrivée et s’est garé. Je lui rends un Jojo en bien piteux état !

Ils ont loués à Saint Jean de Luz, et ils m’ont invité à dormir chez eux. Nous allons passer la soirée ensemble, et au moment de montrer quelques photos, je constate que je ne retrouve plus la carte memory stick de la première partie, de Luchon au pic d’Anie en somme…J’ai dû la tomber dans le sable au moment ou j’ai ouvert une ultime fois la sacoche pour sortir l’appareil photo… Par précaution, je vais appeler le café ou nous avons pris une consommation, l’ayant peut être laissé sur le guéridon, hélas, malgré leur recherche, personne ne va retrouver cette carte…

Cela me laisse un gout amer, un sentiment de gâchis, de manque irrémédiable. Je vais prendre le train le lendemain pour Boussens… Le chemin de retour. Il va pleuvoir une bonne partie du trajet, finalement, sur ces seize jours je n’ai pas eu beaucoup de pluie, pas vraiment un temps formidable, mais dans l’ensemble plutôt bon.


Question matériel, rien à dire, un bémol pour mon sur-pantalon de pluie que je savais peu efficace, un gros moins également à la paire de guêtres que j’ai déjà abîmés, pour le reste mention très bien pour cette paire de chaussures, enfin pas une ampoule, pas de douleurs plantaires, rien… et également à cette paire de crampons légers mais efficaces. Nouvelle mention assez bien pour ma tente Power- lizard, particulièrement éprouvée cette année et à mon sac à dos encore confortable. 






vendredi 29 novembre 2013

"De mare a mare" : Randonnée en Italie en 2012

"De mare a mare" : Randonnée en Italie en 2012


La Carte du Parcours

En gros, le parcours de cette deuxième partie,
 il faut imaginer beaucoup de "coupage" puisque Google Maps fait le tracé par rapport aux routes principalement




jeudi 28 novembre 2013

"De mare a mare" : Randonnée en Italie en 2012

Jour 13 : Jeudi 24 mai 2012 : de Cavaticchio supériore à Pescara. Ultime jour de marche.

J’ai prévu de partir de bonne heure, d’une part pour éviter de marcher sur le bord des routes avec trop de circulation au risque de me faire accrocher, mais aussi, afin de repartir le plus rapidement  possible pour Foligno. 

(La gare de Pescara )

Je n’ai pas encore choisi mon itinéraire, soit vers L’Aquila, soit vers Anconna. Me voilà réveillé vers 4 heures pour un départ à 5H15 précise, la tente n’a pas de rosée ce matin, et pas de condensation non plus, c’est appréciable.  J’apprécie la legèrete de mon sac, ce matin et j’avance plutôt bien vers Pescara. Mais je n’échappe pas à ces chiens qui gueulent sans arrêt à mon passage.
J’approche de plus en plus de la périphérie de la ville, et je constate que j’aurais pu m’installer encore plus prêt que je ne l’ai fait. J’ai compté 3 heures pour atteindre la plage et la mer, et j’y serais en un peu plus de deux. 

J’ai bien marché mais il est vrai qu’il n’y a rien à voir, hormis une banlieue qui pousse.  Me voilà au terme de cette randonnée. De la mare Ligure, à la mare Adriatica. C’est fini.




Je vais tremper mes pieds dans l’eau, prendre quelques photos de la plage et revenir vers la gare. J’opte pour passer par Anconna, départ 9h55, arrivée à Foligno à 14h51. Je longe la côte Adriatique, belle, mais bien trop bétonnée. Il ne reste que de rares endroits ou les champs ou les près s’arrêtent sur une plage de sable fin.





Une nouvelle fois, le rail Italien est infaillible, départ à l’heure, gares et trains propres, informations claires et régulières, : Zéro défauts.  Un bon point pour Trenitalia. J’ai le temps de prendre un panini à Anconna, puis départ pour Foligno. C’est avec surprise que le train passe par la gare de Valtopina que j’avais traversé le jour de l’étape d’Assise.



J’arrive à Foligno, il fait chaud et je me dirige vers la ville. Je vais à la recherche d’une belle charcuterie afin de faire des achats de salcice d’Ombrie, et il n’y en a qu’une face à l’église, une Norcineria, comme il y en avait tant à Norcia, j’espère que c’est un gage de qualité.  Mais il me faut attendre l’ouverture, et je vais en profiter pour chercher une chambre. Hélas la prochaine journée de préparation militaire est pour le lendemain et tous les hôtels sont pris d’assaut, rien de libre. Tant pis, j’irais camper dans un endroit calme, et j’hésite même à marcher jusqu'à Spello, mais la chaleur et mes pieds m’en dissuadent. Mes ampoules me font souffrir, et une fois après avoir fait quelques courses au supermarché du coin, je vais marcher le long de la rivière qui contourne Foligno, puis une fois passé l’autoroute, je vais trouver un coin tranquille entre une haie et une prairie.

 Jour 14 : Vendredi 25 mai 2012 : de Foligno à Firenze. Le jour du retour

Je me suis levé de bonne heure ce matin encore, d’une part parce que je ne tiens pas à être vu de la route, mais aussi parce que je veux être à l’ouverture de la Norcineria qui doit ouvrir à 7h30 et comme je compte une heure de trajet… 
En plus j’ai mal dormi cette nuit, la faute à un oiseau chanteur nocturne du même acabit que celui de Durban Corbières ( sur le sentier cathare), deux ans plus tôt.
( Jean Claude connait bien cet énergumène de la famille des rossignols au chant si mélodieu, bien que totalement nocturne)

Levé à l’aube donc, pour plier mouillé, car même si je me suis levé avant l’apparition de la rosée, une fine couche de condensation tapisse l’intérieur. Je ne l’ai pas essuyé, et je vais rentrer comme ça. Je pars, et je me trouve à 7h30 à prendre un café juste à côté du magasin, attendant qu’il ouvre, et je serais son premier client, mais j’en reste baba : il n’y a rien, l’étal est maigre, pas de quoi me satisfaire. Je regrette tout à coup de ne pas avoir continué vers Spello, peut être plus typique.

Je lui prends un peu de charcuterie et file à la gare prendre le train pour Firenze. Toujours à l’heure, je constate tardivement qu’il passe justement par Spello et par Assise. Je regrette de ne pas l’avoir pris la veille justement, j’aurais pu visiter Spello et n’en repartir que le matin.

Une fois arrivé à Florence un peu avant midi, je file au marché que j’avais repéré sur un plan de la ville bien avant mon départ.

 Je reconnais sa direction générale et j’y vais sans sourciller. Je trouve une charcuterie bien achalandée dans la rue qui y mène et j’y fais une grande part de mes achats avant de continuer dans le marché où je prendrais encore quelques produits.

Je peux à présent faire un tour en ville et visiter rapidement les principaux monuments, le Duomo, le Palazzo Vecchio, avant de rejoindre l’Arno et admirer le pont couvert. Mais j’ai mal aux pieds, et il fait affreusement lourd.








Faute de trouver un endroit frais et calme, je vais me diriger vers la gare routière et attendre l’arrivée de le car. Finalement il arrivera peu avant 18h, et nous serons assez nombreux à monter pour rentrer en France et en Espagne.


Le car arrivera à l’heure à 6h le samedi à  Perpignan, et j’attendrais 7h20 pour reprendre le train pour Port la nouvelle. Le TER arrivera également à l'heure et je serais chez moi peu après 8h.

"De mare a mare" : Randonnée en Italie en 2012

Jour 12 Mercredi 23 mai 2012 : de Montebello di Bertona à Cavaticchio supériore, jour de transit.

Départ comme d’habitude vers 7h 40 de mon endroit bucolique et sauvage. Il fait beau ce matin, mais rapidement le temps va se couvrir. J’espère toujours en mes cartes qui doivent me conduire à Pianella. Je commence par suivre cette route qui va devenir un chemin agricole, et le fait de voir plus loin le chemin continuer me conforte dans mon espoir.

 Espoir de courte durée, puisque celui-ci va se terminer dans un  champ de blé. Le suivant n’est pas si loin, mais il n’existe aucune liaison ; Me voilà donc engagé parmi les épis couvert de rosée et dans la terre argileuse trempée de la pluie de la nuit. J’ai rapidement les chaussures inondées  et empéguées d’argile et le pantalon mouillé jusqu’à la ceinture. Finalement la traversée ne sera pas si facile, et c’est avec plaisir que je vais retrouver le chemin que j’espérais. 

Mais j’ai bien avancé, et j’arrive rapidement à la route, mais voilà que j’hésite, la carte m’indique que le chemin est plus au nord avant de couper vers l’est, et je vais suivre la route, mais la ville proche de Penne et sa récente extension commerciale ont surement pas mal modifié les chemins existant sur mes cartes d’un autre âge.

Je vais quand même profiter d’une grande surface pour faire des courses et acheter de l’eau. Il me faut hélas me rapprocher de Penne, et ensuite suivre la direction de Loretto Aprutino, mais la route est sinueuse et passe de collines en collines avant d’arriver sur le village perché. En plus, pas moyen de couper par les oliveraies, les accès sont plutôt privés et souvent donnent accès à des fermes.  Je vais juste couper par un vallon au départ de Penne et rejoindre la route de Loretto que je vais atteindre vers midi. Je n’ai pas vraiment bien avancé, et reperds de mon avance.

Il en sera de même pour rejoindre Pianella.  Je vais même avoir du mal à trouver une autre route que la voie rapide qui traverse la vallée. En plus je n’ai pas vraiment pris la route la plus directe depuis Montebello ; la faute à une vision réduite par des copies de A4. J’en suis pour prendre ses quelques kilomètres décuplés par les tours et détours et faire la rencontre d’une chienne décidée à me suivre.


Ça ira mieux ensuite, la route par Castellana me permet de ne pas avoir trop de circulation alors que je m’approche de la zone urbaine. C’est un bon choix, qui me permet de faire une cure de cerises. Je vais m’approcher le plus possible et m’arrêter non loin de Cavaticchio supériore, plus qu’a une dizaine de kilomètre des Pescara.

La journée à été longue encore une fois, et le bilan pas réellement positif, j’ai beaucoup marché et détours et contours, sans réellement avoir parcouru de grandes distances au final. Je vais attendre que le la nuit tombe pour m’installer afin d’éviter qu’on me repère, étant assez près d’habitations et de la route. Dommage, le temps est resté incertain, avec parfois de courtes averses de pluie fine. La région est partagée par la culture de l’olivier et du raisin de table en tonnelles.



"De mare a mare" : Randonnée en Italie en 2012

Jour 11 Mardi 22 mai 2012 :  de Castel Del Monte à Montebello di Bertona, la journée des détours.

Je me prépare à partir de mon charmant endroit de bivouac, bien que frais et venté, et presque orageux, puisque le tonnerre a grondé une bonne partie de la soirée, surement accroché sur les cimes encore proches. Il ne fait que 6° ce matin, mais je suis encore perché à 1600 m d’altitude. 

J’ai bien essuyé la tente, et rangé dans mon sac l’apport des courses de la veille, et notamment la partie d’un gros pain de campagne que j’ai du prendre à l’épicerie. Je vais en tailler 4 tranches avant de partager le reste à deux chevaux en pâture, broutant juste à côté.

C’est le départ ! Je longe un moment la route pour atteindre le début du sentier. Au départ, tout semble aller, le sentier repéré sur la carte et portant le numéro 277 semble se recouper avec celui des photocopies, mais rapidement, je ne n’arrive pas à identifier la bifurcation et décide de suivre le 277, puisque celui-ci lui est parallèle, au moins au début. Il me mène dans une magnifique hêtraie, mais rapidement, alors que je marche, je constate que je ne descends pas, restant à une altitude de 1400 m et le sentier ne semble pas vouloir descendre, mais fait un grand détour. 


Qu’à cela ne tienne, je vais profiter de la propreté relative du sous bois pour descendre dans la pente et curieusement retrouver un sentier balisé un peu plus bas, vers 1100m.

 Mais à nouveau celui-ci va obstinément rester plan, et je vais à nouveau dévaler vers le vallon. Et finalement de sentier, en  piste de sangliers, je vais me rapprocher des torrents, et finir par retrouver un nouveau sentier balisé, arrivé pratiquement au pied du massif.

Une chose est sure, je n’ai aucune idée de l’endroit où je me trouve, et encore moins si je suis loin de Montebello di Bertona. Je n’ai pas d’autre choix que celui de continuer et trouver un village .  

J’arrive dans un magnifique vallon, boisé, traversé par une agréable rivière, de petites prairies entrecoupent les zones boisées. Je vais longer la vallée et arriver à son terme, le vallon est même clos par une barre rocheuse, isolé de la civilisation, les abruzzes telles que je les imaginais. 

Finalement je ne regrette pas mon choix qui m’a emmené à découvrir le Valle de Angri. Je passe la barre rocheuse et suit la route en direction de la ville accrochée qui fait face de l’autre côté du vallon profond. 

Je vais suivre  le panneau routier indiquant, Rigopiano. 
Je vais faire une pause, dans la cour d’une ferme avant de repartir. La route devient interminable, et j’ai beau faire des pauses de cueillette de cerises, celle-ci contourne largement tout les vallons profonds, remontant même à prés de 900 mètres, mais je n’ai guère plus le choix. Finalement un panneau d’information sur les chemins de rando du secteur m’apprends que la ville vers laquelle je me dirige est Farindola, et que celle-ci n’est ensuite distante de Montebello que de 5 à 6 km ; me voila fixé !



Je vais arriver par le haut à Farindola, et il me faut descendre par les escaliers et les ruelles en terrasse la ville accrochée au flanc de la colline. 


Une fois en bas, je vais suivre la route vers Montebello et l’atteindre au bout d’une heure et  demie environ, mettant à mal mes estimations et me faisant perdre une précieuse avance, mais aussi à cause d’un orage qui tomba un peu avant d’atteindre la ville ( je vais de justesse, pouvoir m’abriter sous un hangar agricole et attendre l’accalmie ). Je fais le plein de mes gourdes puis descends du piton sur lequel il est perché pour chercher un emplacement plus bas. J’en ai plein les jambes et mes pieds me font mal. Bon l’endroit n’est pas optimal, dans un pré où des arbres ont finis par repousser, mais il est plan et calme, et puis la pluie menace, et je vais même m’installer sous une fine averse, et pour une fois, il n’y a pas de vent.