Jour 11 Mardi 22 mai 2012 : de Castel Del Monte à Montebello di Bertona, la journée des détours.
Je me prépare à partir de mon charmant endroit de bivouac,
bien que frais et venté, et presque orageux, puisque le tonnerre a grondé une
bonne partie de la soirée, surement accroché sur les cimes encore proches. Il
ne fait que 6° ce matin, mais je suis encore perché à 1600 m d’altitude.
J’ai
bien essuyé la tente, et rangé dans mon sac l’apport des courses de la veille,
et notamment la partie d’un gros pain de campagne que j’ai du prendre à
l’épicerie. Je vais en tailler 4 tranches avant de partager le reste à deux
chevaux en pâture, broutant juste à côté.
C’est le départ ! Je longe un moment la route pour
atteindre le début du sentier. Au départ, tout semble aller, le sentier repéré
sur la carte et portant le numéro 277 semble se recouper avec celui des
photocopies, mais rapidement, je ne n’arrive pas à identifier la bifurcation et
décide de suivre le 277, puisque celui-ci lui est parallèle, au moins au début.
Il me mène dans une magnifique hêtraie, mais rapidement, alors que je marche,
je constate que je ne descends pas, restant à une altitude de 1400 m et le
sentier ne semble pas vouloir descendre, mais fait un grand détour.
Qu’à cela
ne tienne, je vais profiter de la propreté relative du sous bois pour descendre
dans la pente et curieusement retrouver un sentier balisé un peu plus bas, vers
1100m.
Mais à nouveau celui-ci va obstinément rester plan, et je vais à nouveau
dévaler vers le vallon. Et finalement de sentier, en piste de sangliers, je vais me rapprocher des
torrents, et finir par retrouver un nouveau sentier balisé, arrivé pratiquement
au pied du massif.
Une chose est sure, je n’ai aucune idée de l’endroit où je
me trouve, et encore moins si je suis loin de Montebello di Bertona. Je n’ai
pas d’autre choix que celui de continuer et trouver un village .
J’arrive dans un magnifique vallon, boisé, traversé
par une agréable rivière, de petites prairies entrecoupent les zones boisées. Je
vais longer la vallée et arriver à son terme, le vallon est même clos par une
barre rocheuse, isolé de la civilisation, les abruzzes telles que je les
imaginais.
Finalement je ne regrette pas mon choix qui m’a emmené à découvrir
le Valle de Angri. Je passe la barre rocheuse et suit la route en direction de
la ville accrochée qui fait face de l’autre côté du vallon profond.
Je vais
suivre le panneau routier indiquant,
Rigopiano.
Je vais faire une pause, dans la cour d’une ferme avant de
repartir. La route devient interminable, et j’ai beau faire des pauses de
cueillette de cerises, celle-ci contourne largement tout les vallons profonds,
remontant même à prés de 900 mètres, mais je n’ai guère plus le choix.
Finalement un panneau d’information sur les chemins de rando du secteur
m’apprends que la ville vers laquelle je me dirige est Farindola, et que
celle-ci n’est ensuite distante de Montebello que de 5 à 6 km ; me voila
fixé !
Je vais arriver par le haut à Farindola, et il me faut
descendre par les escaliers et les ruelles en terrasse la ville accrochée au
flanc de la colline.
Une fois en bas, je vais suivre la route vers Montebello
et l’atteindre au bout d’une heure et
demie environ, mettant à mal mes estimations et me faisant perdre une
précieuse avance, mais aussi à cause d’un orage qui tomba un peu avant
d’atteindre la ville ( je vais de justesse, pouvoir m’abriter sous un hangar
agricole et attendre l’accalmie ). Je fais le plein de mes gourdes puis
descends du piton sur lequel il est perché pour chercher un emplacement plus
bas. J’en ai plein les jambes et mes pieds me font mal. Bon l’endroit n’est pas
optimal, dans un pré où des arbres ont finis par repousser, mais il est plan et
calme, et puis la pluie menace, et je vais même m’installer sous une fine
averse, et pour une fois, il n’y a pas de vent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire