mercredi 17 décembre 2014

Etape 16 : De Luchon à Hendaye, ma traversée des Pyrénées en 2014.

Seizième jour, le dimanche 3 Août 2014

Les trois fontaine (La Rhune) – Hendaye : Distance 26.297km, D+ 993m  D- 1507m




Il a plu cette nuit encore, de faibles averses toutefois. Dernier réveil en plein nature, enfin là l’endroit est particulièrement sympa, la vue imprenable sur le littoral est d’une rare beauté. Georges a de nouveau eu froid cette nuit encore…

On va préparer nos petits dej, pour moi toujours pareil, thé, lait en poudre, pâte de fruits…ma poche à nourriture s’est réduite comme peau de chagrin, il me reste un peu de charcuterie pour midi, et je  devrais presque ne rien ramener, hormis un peu de fromage et un bout de saucisson.
Georges de son côté a décidé de réduire son stock de jambon de pays, comme ça…à sec ! Voilà, on pli la tente, on range nos sacs, et c’est le départ.

Descente vers Olhette. Georges a longuement réfléchi pour décider s’il continuait ou s’il abandonnait. Perso, je ne fais pas de course, même si je dois considérablement ralentir et l’attendre à tout bout de champs. On a prévu d’arriver ce soir à Hendaye, reste à gérer tout ça pour arriver avant la nuit ; et c’est pas gagné ! Georges a abusé de jambon, et il va rapidement vider sa bouteille d’eau… un puits sans fond ! En prime il va falloir trouver de l’eau, beaucoup d’eau ! Nous croisons un nombre impressionnant de marcheurs qui montent vers le Rhune, étonnant !

Nous arrivons au parking près d’Olhette et passons sur l’autre rive du ruisseau. Un groupe cherche son chemin pour la Rhune. On le laisse passer devant, le tonton qui mène le groupe semble connaitre. Pour notre part on suit le GR10, dans ce sous-bois, qui doit nous mener au col d’Ibardin. Il fait beau, Georges traîne la patte, bref on n’avance pas, deux kilomètres à l’heure... Alternance de montées et de descentes, J’ai laissé un de mes bâtons à Jojo, mais sans effet notoire, c’est pas gagné !

Peu avant Ibardin , nous retrouvons le groupe, plutôt perdu, puisque s’éloignant de la Rhune, mais le tonton semble savoir où il va… Pour notre part nous descendons vers le col devenu un bourg commercial frontalier. Il y a du monde, beaucoup de voitures venues faire le plein de tabac et d’alcool… Je prends un peu d’avance puis tandis que Georges va se reposer sur le coté du centre commercial, je vais faire quelques courses de fruits et de boissons fraiches. Bonne initiative qui va calmer la pépie persistante due à l’abus de jambon cru. Petite pause peu avant midi. On va repartir et marcher encore une bonne heure avant de s’arrêter pour déjeuner, un peu au dessus du lac de Munhoa.

Bonne pause, on profite du beau temps allongés sur l’herbe. Mais il faut repartir aussi. Allez, on se force ! Dernier coup de collier ! Normalement on ne devrait plus monter… Nous continuons de descendre en nous rapprochant du lac, mais curieusement le sentier remonte… on hesite, le balisage n’est pas terrible, mais en effet, le GR semble monter vers le Xoldoko Gaina. On va se mélanger un peu les pinceaux avec les diverses pistes qui partent un peu dans tous les sens, puis effectivement retrouver le balisage du GR. On remonte de 150 mètres… le sentier est très caillouteux, pas très confortable pour Georges… Je fais le lièvre ! Et puis ça cogne en cet après-midi, ça se sent qu’on approche de la mer. On atteint le sommet enfin, c’est le paradis des pottocks, la plupart ayant pouliné récemment… 

On attaque enfin la dernière grosse descente sur Biriatou. Georges va avoir beaucoup de mal à descendre, le sentier n’est pas terrible et il marche sur des œufs, c’est le moins qu’on puisse dire !

Nous atteignons le rocher des perdrix, Dernier point de vue sur lequel passe une THT pas très élevée et pas vraiment rassurante. On s’en écarte et on descend cette fois, réellement. Je vais avoir le temps de faire une grosse récolte de mûres et nous retrouvons le goudron. On quitte les zones pastorales, définitivement. Nous atteignons le village de Biriatou, et il fait soif…On va trouver de l’eau eu cimetière, pas vraiment fraîche l’eau, mais bon, juste pour éviter de se déshydrater…
Nous quittons le petit village par une belle montée, un bon grimpillon…en plus c’est l’heure des grillades en ce dimanche après-midi…oups… on se ferait bien inviter, mais on va continuer, clopin-clopant !  Nous quittons les quartiers résidentiels et ne tardons pas à passer sous l’A 63.  On marche principalement sur su goudron maintenant, sur une petite route qui dessert des quartiers pavillonnaires et c’est journée tondeuse pour beaucoup…

Ah on retrouve un petit sentier, qui va nous rapprocher la nationale, de la D810 en fait. Nous la traversons pour retrouver une route goudronnée de l’autre côté. Cette fois nous approchons d’Hendaye. Encore un sentier et nous atteignons les quartiers périphériques. Nous suivons le balisage a travers les rues et arrivons sur la rive de la Baie de Chingoudy… Et voilà, cette fois, nous sommes arrivés, ça me fait quelque chose tout de même, j’ai atteint mon but, j’arrive au terme de ce périple, la traversée des Pyrénées est terminée…
Nous remontons la promenade le long de la baie en nous dirigeant vers la mer, vers le point de départ, ou d’arrivée… On quitte le bord de la baie, on traverse une partie de la ville et arrivons en vue de la mer, de l’océan… L’océan est là, il y a du monde sur la plage, il fait beau, il fait chaud… Georges est exténué, mais on va marcher le long du front de mer puis nous installer sur la terrasse d’un café.

On a bien mérité d’une boisson fraîche, genre grand volume…Petit moment douceur…Je vais montrer quelques photos à Georges, je change la carte memory-stick de la première partie de ce périple pour lui montrer les plus belles… Je vais la remettre dans sa pochette située dans le rabat de la sacoche…
Une fois rafraîchis, on décide d’aller tremper les pieds dans la mer… je vais écrire dans le sable : Banyuls 2013 – Hendaye 2014… Une dernière photo, la der des der. Un moment plus tard la compagne de mon ami est arrivée et s’est garé. Je lui rends un Jojo en bien piteux état !

Ils ont loués à Saint Jean de Luz, et ils m’ont invité à dormir chez eux. Nous allons passer la soirée ensemble, et au moment de montrer quelques photos, je constate que je ne retrouve plus la carte memory stick de la première partie, de Luchon au pic d’Anie en somme…J’ai dû la tomber dans le sable au moment ou j’ai ouvert une ultime fois la sacoche pour sortir l’appareil photo… Par précaution, je vais appeler le café ou nous avons pris une consommation, l’ayant peut être laissé sur le guéridon, hélas, malgré leur recherche, personne ne va retrouver cette carte…

Cela me laisse un gout amer, un sentiment de gâchis, de manque irrémédiable. Je vais prendre le train le lendemain pour Boussens… Le chemin de retour. Il va pleuvoir une bonne partie du trajet, finalement, sur ces seize jours je n’ai pas eu beaucoup de pluie, pas vraiment un temps formidable, mais dans l’ensemble plutôt bon.


Question matériel, rien à dire, un bémol pour mon sur-pantalon de pluie que je savais peu efficace, un gros moins également à la paire de guêtres que j’ai déjà abîmés, pour le reste mention très bien pour cette paire de chaussures, enfin pas une ampoule, pas de douleurs plantaires, rien… et également à cette paire de crampons légers mais efficaces. Nouvelle mention assez bien pour ma tente Power- lizard, particulièrement éprouvée cette année et à mon sac à dos encore confortable. 






1 commentaire:

  1. Bonjour Pascal, merci pour ce compte rendu de marches et d'impressions, on retrouve tout à fait les sensations de la rando longue, et les distances qui s'allongent au cours des étapes. Dommage pour les fotos à jamais perdues mais à l'usage on s'aperçoit que c'est ce qui se graver le plus en mémoire ces moments là. Pour ma part j'ai eu deux fois, non des cartes mais des appareils perdus, soit trempé lors de gué profonds, soit à cause de pluie trop forte J'aurai une petite question, vos crampons, c'était quoi, vos chaussures, c'étaient les Meindl ?
    Merci encore pour tout le temps passé à rédiger et à vous lire à nouveau ...

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