Jour 11 : Du ruisseau au dessus de Sem à Aulus les bains
Le Lundi 05 Aout 2013.
J’ai épongé la toile puis pliage et
départ tranquillou de ce petit coin oublié vers le col de Risoul où je retrouve
le GR10.
Descente vers le village du
Goulier, joliment fleuri qui range aussi après sa fête votive, puis par un
sentier antique, vers Olbier plus calme et endormi.
Descente enfin vers Auzat, petite
ville active.
En ce début de semaine, c’est également l’arrivée des colonies de
vacances. Sur le terrain de sport les tentes et les marabous sont installés et
les fourgons viennent de déposer les valises et leur cargaison de djeuns…
Direction le centre ville, en
espérant trouver un commerce ouvert dès ce lundi matin. Et c’est ouvert, une
épicerie dépôt de pain ou je vais faire mes courses de frais :
charcuterie, fromages, laitages, fruits et pain frais.
Je prends un yaourt et un pain au
chocolat en guise de petit-déjeuner sur un banc à l’ombre des arbres bordant le
ruisseau qui traverse la place et je repars. Je dois longer le Vicdessos
jusqu’au parking de Massada. Le sentier est agréable, ombragé et rafraîchi par
la rivière qui coule fort. A partir du parking, j’emprunte un court instant la
route avant de couper de nouveau le Vicdessos et de commencer à monter. Un
panneau indique 2H30 jusqu’au premier lac. Ça promet…
Et ça tient ses promesses : ça
monte dur du 25% ; tout en petits
lacets bien pentus, une chaleur étouffante, surtout en sous-bois ou il n’y a
pas le moindre souffle d’air. Déjà 2 heures de montée, et j’ai l’impression de
ne pas avancer. Je ne suis pas le seul,
et certains renoncent à aller plus loin ; ma carotte c’est de prendre un
bon bain dans le premier étang atteint.
Allez courage ! Le sentier
devient enfin plan, longeant le flanc du massif. Il était temps. Une source
coule sur le bord du sentier et elle tombe à pic. Le sentier va remonter par la suite encore
170 en D+ pour atteindre le col.
C’est gagné et l’étang d’Escales est là pour
mon escale du jour. Je vais chercher un endroit ombragé et un accès aisé au
bord de l’étang. M’y voila : j’approche de l’eau avec précaution, me
mouille puis baignade. Elle est bonne : en fait elle est fraiche mais il
fait chaud, et j’ai eu très chaud.
Je vais ensuite m’installer à
l’ombre et casser la croute avant de prendre une longue pause. Au loin derrière
les crêtes, les nuages passent et s’évaporent dans la vallée. Parfois, ils sont
plus tenaces et menacent de s’installer.
Je décide de repartir, me demandant
si je vais faire une pause au refuge de Bassiès. Les étangs se succèdent :
étang Long, étang de Majeur, Etang du Pla de la font
et j’arrive à
l’intersection entre le sentier qui monte vers le port de Bassies et celui qui
descend vers le refuge. Les nuages qui passent par le Pic des Planes deviennent
invasif et je vais choisir de passer le col tant que c’est dégagé et faire une
croix sur une bière bien fraiche.
Dernière montée de la journée, Pas
loin de 30%, 300 m au kilomètre, mais bon, les nuages vont atténuer la
pénibilité.
Reste à descendre. De ce côté, la couche nuageuse est importante et
le soleil n’a pas réussi à les dissiper. Je redescends dans la brume et l’étang
d’Alate apparaîtra au dernier moment, magnifique et inquiétant noyé dans la
brume qui va de disperser pour me le faire admirer.
C’est un des plus beaux
étangs que j’ai pu voir. Je continue vers le Port de Saleix, et là la brume est
importante et me laisse que peu de visibilité. Pas intérêts de se tromper par
ici.
La descente continue par trois longs
lacets. Au dernier lacet, c’est un peu la confusion, j’ai dû louper le GR et
suivre un autre sentier. Pas de panique, il faut descendre de toute façon, et
je ne dois pas être si loin et j’arrive en effet sur le site de Coumebière. La
brume reste intense encore et c’est une horde de motos pétaradante qui me
signale la toute proche présence de la route.
Je traverse la D81 et continu le
sentier qui passe sur une crête aux à-pics vertigineux : Impressionnante
cordillère, bien qu’elle soit en sous-bois. Une descente en sous-bois sur un sentier ancestral
particulièrement beau, jusqu'à atteindre
le lit de la rivière et la proximité d’Aulus. Elle fut longue cette descente,
bien plus que je l’avais imaginé, la partie de descente avant Aulus, étant
manquante entre la Carte 2148 OT et la 2048 OT. Finalement elle ne fut pas si tranquille que
ça cette journée. Je vais chercher un endroit pour m’installer non loin du
torrent et je vais trouver un endroit herbeux sur le bord d’une prairie.
Ce soir, Pâtes sauce tomate et viande des grisons.
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