mercredi 11 septembre 2013

De B... à B... ou de Banyuls sur mer à Bagnères de Luchon : Jour 9

Jour 9 :  De l’étang de Pedourres au pont sur L’Aston sous le barrage de Riete

Le Samedi 03 Aout 2013.

Beau départ. La pluie est tombée dans la nuit, l’orage à grondé assez loin encore. Ce matin, le ciel est assez dégagé sur le secteur, même si dans la vallée de l’hospitalet les nuages se sont accumulés.

Départ vers le col de l’Albe et ses 2539m. C’est ma première journée de montagne…Enfin. J’essuie la tente, je range mes affaires et en route pour le lac de Couart. Au lieu de contourner  l’étang de Pédourrès par son barrage je vais monter direct par le dénivelé d’où jailli la cascade en traversant le ruisseau de la Vaillette. Rien de difficile, hormis un passage de gros éboulis ou je m’aiderais des mains. Me voici sous la Couillade de Pedourrès (tu parles d’un nom !) et je remonte. Je passe à côté d’un étrange pluviomètre, enfin taille XXL le pluviomètre de quatre bon mètres de hauteur…

 et ne tarde pas a arriver sur le bord de l’étang de Couart.

Ici le temps se gate, et au dessus du pic du Ruhle qui le domine l’orage est présent et les nuages gris s’amoncellent. L’orage gronde mais descend aussitôt, par contre la pluie fait son apparition. J’ai juste le temps de discuter avec deux pêcheurs qui me confirme qu’il va pleuvoir. Trop tard, il pleut sur le lac et je vais aller m’abriter sous un rocher pour passer mes affaires de pluie et attendre quelques minutes que la pluie se calme un peu.
Je quitte mon refuge et contourne l’étang. 

Je fais attention sur les rocher mouillés des éboulis qui l’entourent. De l’autre côté le chemin monte vers les étangs de l’albe. 
La pluie à cessé et l’orage s’est définitivement éloigné. Le soleil revient alors que je monte ver dernier lac, juste sous la couronne des pics d’Ecobes et de l’Albe. 
Dernière montée, assez raide celle là,  jusqu’au col puis descente.

La descente juste après le col n’est pas trop pentue. En fait je me trouve en Espagne (plus précisément en Andorre), ce n’est que plus tard lorsqu’on me demandera si je viens d’Espagne, et  n’ayant pas fais tellement attention de quel côté de la frontière je me trouvais une fois passé le col, je ne saurais pas répondre...

Descente donc, d’abord vers l’étang de Juclar. Au pied du Pic Nègre de Juclar, la descente est taillée dans un gros éboulis. Elle a été bien tracée en lacets courts, mais elle est encombrée de pierres instables et je vais faire bien attention de ne pas me vautrer, d’autant plus qu’au moment de m’engager une nouvelle averse va tomber. Je venais justement de ranger mes affaires de pluie une fois passé le col et me voilà contraint de les remettre  encore une fois à l’abri d’un rocher. La pluie ne va pas durer cette fois non plus et le ciel va se dégager.


Descente qui m’amène a l’étang de L’Estagnol, ou je vais ôter une nouvelle fois me affaires de pluie.  Je vais continuer à descendre un peu, puis le sentier va remonter pour atteindre le refuge CAF du Ruhle.

Il est 13 heures et je tombe à pic pour demander une omelette. Il y a foule au refuge, toute une grande famille montée pour fêter un anniversaire entres cousins et enfants des cousins.  Tous ont droit au panier casse croute, et moi seul d’une omelette aux lardons. Ils m’offriront deux verres de vin rouge, et bien calé pour l’après midi, je vais repartir vers le col du Riutort. Cette fois-ci, c’est la descente.


Dans la vallée, la coume du Riutort, c’est jour de canicule. En début d’après midi, c’est un bon coup de bambous qui m’attend sur la vallée aux airs de steppe. 

Je ne vais m’attarder et bien allonger les pas, jusqu’atteindre le sous-bois. Ici, c’est du gros dénivelé qui m’attend. L’étang de Laparan semble tout petit vu d’ici, pourtant la retenue avec son gros barrage  en ellipse est conséquente.

Connaissez-vous le petit train ariégeois ? Pas le petit train jaune, qui est des PO, ni un train avec des roues ou des wagons… Non ?
Alors, prenez une bonne dizaine de personne, mettez devant l’ancien du groupe, le plus sage, mais encore bon pied-bon œil, une bonne montée, et c’est parti… un pied devant l’autre, calme mais assuré, et tous ceux qui suivent mettent leurs pieds dans le pas de l’autre… IMPRESSIONNANT !
C’est vrai aussi qu’ils venaient de partir du bord du lac ou ils avaient laissé les voitures, mais quand même, impressionnant.

Donc, je croise le petit train ariégeois et j’arrive au bord de l’étang de Laparan. En fait, y a rien à voir. Je continue la descente vers l’étang de Riete par la route goudronné le long de l’Aston qui n’a que peu d’intérêts.  Je vais presque regretter de ne pas avoir suivi le GR10 qui passe par le plateau de Beille, presque car sur les talus du bord de route, il y a foison de myrtilles, de fraises des bois et de framboises. Heureusement la route est souvent ombragée car suite à quelques très courtes averses, il fait lourd. J’arrive le long de l’étang de Riète et cherche à m’installer. Dans l’Aston, je vais d’abord laver mon linge puis le bonhomme, puis m’installer un peu plus loin.
Alors que je déballe mon sac, c’est l’invasion. Je me fais attaquer de toutes parts par des moustiques, des mouches particulièrement agressives et des midges, et oui, étonnamment, des midges en Ariège ; une sorte de moucheron invisible qui apparaissent seulement dans le contre jour et qui vous démangent dés qu’elles se posent sur la peau.
Je me hâte de monter la tente, avec la chambre et de m’y calfeutrer. Tant pis pour la soirée au grand air. La barrière de la toile sera suffisante, même si quelques mouches teigneuses vont aller se glisser par-dessous et tournoyer au plafond.

Alors, dîner, page d’écriture puis dodo.

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