mercredi 17 décembre 2014

Etape 10 :De Luchon à Hendaye, ma traversée des Pyrénées en 2014.

Dixième jour, le Lundi 28 Juillet 2014

Etsau – Cabane d’ardinet ( Pic d’Anie) : Distance: 25.09km, D+ : 1906m D- : 949m



Rangement au sec pour une fois, même le linge a presque fini de sécher pendant la nuit, même si je l’avais enlevé de la corde que j’avais tendue entre deux arbustes, de peur que mon voisin l’âne n’ait envie d’y goutter pendant la nuit.
Je termine de faire mon sac et départ pour Etsaut… Etsaut qui était en fête apparemment. J’étais bien dans mon prés à l’âne même si j’aurais bien fait un tour à cette fête si je l’avais su. Pas grave! Je passe à épicerie déjà ouverte et prends un sandwich, des fruits frais et du jus de fruit, je range tout ça dans mon sac et direction Borce.

Je reviens sur mes pas pour passer le pont sur le Gave d’Aspe et entreprends la montée vers le village de Borce parfaitement restauré aux belles maisons anciennes…magnifique! Tiens des toilettes publiques ! Pause ! 
Voilà c’est le départ maintenant… J’ai bien traîné depuis le départ du pré de l’âne  et cette fois, il me faut avancer, direction le col de Barrenc.  Je laisse les dernières maisons du village historique et déjà ça se met à tonner, et rapidement ça fait plus que de tonner, il fait orage!

Dans le sous bois, je vais laisser passer l’orage, qui passe assez vite finalement, j’ai pas besoin de passer mes affaires de pluie, juste ma veste et le sursac. Il pleut, plus ou moins fort selon que je suis sous les arbres ou à découvert dans les fougères. Finalement je transpire plus que je ne suis mouillé par la pluie, le temps lourd n’arrangeant rien.

Finalement ce col me fait remonter de 1000 mètres. Dans l’ensemble, je m’en sors bien, alternance de passages drus d’autres plus facile, j’arrive au niveau de la cabane d’Udapet d’en bas où il y a du monde… Je passe au large…direction Udapet d’en haut, en fait un gros tas de gravats !

Je fais une razia de myrtilles, il y avait longtemps que je n’en avais pas trouvé, mais un patou m’aboie. Il garde un troupeau de brebis un peu plus haut, et les bergers éloignent le troupeau du sentier, mais le patou va rester un bon moment avant de éloigner aussi. De toute façon je vais m’écarter aussi et atteindre le col et enchaîner avec la descente.
Belle descente entre sentier de sous-bois et piste forestière. 

J’arrive sur le plateau, beau plateau bucolique, couvert de belles prairies. Je vais bien avancer sur les trois kilomètres plan du plateau et arriver au pieds de la descente vers le gave de Lescun.  Je vais faire ma pause déjeuné et manger le sandwich pas vraiment frais … et même dur…

Du coup j’écourte ma pause, et je file sur Lescun, espérant trouver du pain frais…  J’arrive au village, lessivé quand même, j’ai fais 17 bons kilomètres et onze cent mètres de dénivelé. Pour une matinée c’est pas si mal.
Je rejoins l’épicerie ; fermée, réouverture à 17 heures ! Sans moi ! 

Je retourne sur mes pas jusqu'au bar restaurant et m’installe à la terrasse. Je demande si elle peut me dépanner de pain et prends un panaché et une glace… Gentiment elle va me laisser une baguette...Impeccable.
Reposé, je me prépare à repartir. Le beau temps est revenu et il fait chaud. 900 mètres de dénivelé encore,  alors j’y vais mollo, mais la montée est progressive, tranquille et magnifique face au cirque de Lescun qui joue à cache cache avec les nuages. Malgré tout je sens que ça monte, mais  j’arrive assez bien au refuge de l’Aberouat, enfin au bâtiments investis par des colonies de vacances.  

J’avais imaginé rester à proximité du refuge, mais je décide de continuer, il n’est pas trop tard, et je vais être confirmé dans mon choix grâce à l’avis d’un randonneur que je vais croiser.  En prime il m'informe que le GR10 est dévié par le pic d’Anie, pour cause de travaux sur les pistes de la station d’Arette. J’en avais entendu parler mais là ça y est.
Je continue et ne tarde pas à arriver au bois du Braca d’Azuns, magnifique forêt aux airs mystérieux et maléfique. Des clairières me permettent d’admirer le pic d’Anie juste en face, qui se dévoile le temps d’une photo. 

Dernière montée pour atteindre la vallée d’altitude ou je compte m’installer. Je passe sous la cabane d’Ardinet, mais apparemment elle est habitée, un berger s’y dirige avec son troupeau de brebis, alors je vais continuer un peu et chercher un endroit plan pas trop loin d’un point d’eau comme d’habitude pour planter.
Je vais me hâter, il ne fait pas très chaud et les nuages se sont installés. Je vais trouver un endroit pour planter la tente, plutôt à l’abri du vent dominant, mais le coin n'est pas vraiment plan et je vais devoir caler la matelas pour compenser la pente. Je vais chercher de l’eau un peu plus bas, juste à temps car il commence à pleuvoir.

Cette nuit, je vais monter la chambre sous la  tente et préparer un bon repas chaud : Bœuf chasseur aux pâtes : excellent ! Suivi de fromage et d’une nectarine…ensuite au dodo.
J’espère qu’il fera beau demain, mais ça se présente mal, il pleut fort et le vent s’en mêle. J’ai bien arrimé  et tendu la tente, reste plus qu’à trouver le sommeil.

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