mercredi 17 décembre 2014

Etape 3 :De Luchon à Hendaye, ma traversée des Pyrénées en 2014.

Troisième jour, le lundi 21 Juillet 2014.

Loudenvielle – Source du pla de Castillon : Distance : 17.858km, D+ :1548m  D- : 975m



Finalement la nuit n’a pas été si mauvaise. Je me suis habitué à l’odeur d’essence, moins tenace après avoir aéré le local. Il a plu cette nuit, mais j’étais au sec, impeccable ! Mes affaires suspendues ont bien séché et les semelles des chaussures aussi, mais les chaussures sont encore bien humide. Je passe des chaussettes sèches qui m’aideront à pomper l’humidité des chaussures. Le rangement est vite fait, et super, pas de surpoids pour cause de toile détrempée. J’ajuste le sac, je remets le mobilier de jardin tel que je l’ai trouvé et je pars.

Je pars, direction le village de Loudenvielle. Pour l’instant je marche sur la route goudronnée, puis passé la centrale hydroélectrique, je marche sur un chemin carrossable, et déjà j’arrive au village. J’ai prévu de faire quelques courses à St Lary Soulan ;  il n’y a que deux jours que je suis partis, mais je tiens à profiter un max des produits frais que je pourrais trouver en route. A la sortie du village, il y a bien un petit centre commercial, mais pas encore ouvert car 8 h sonne a peine au clocher, et je file. Je suis surpris par le nombre des campings cars installés sur des parkings le long de la Neste, c’est que le tour de France doit passer par ici.

Je traverse le pont sur la Neste pour monter vers Val Louron, et le chemin qui longe le camping est bien raide, un bon casse-pattes.  Décidément, j’ai vraiment pas la forme des grands jours. Alors je le prends comme d’habitude, petit à petit : un gros coup de pieds au cul, je monte de 50 mètres, je cale, je fais des photos, surtout du lac de Genos, de la vue sur Loudenvielle, je reprends mon souffle et je repars. Un jeune couple me suit dans la montée et lui aussi semble accuser le coup. Plus haut, je vais les laisser passer devant. 

Passé les lacets du sentier, je vais arriver sur des pâturages parsemées de jolies cabanes ; très agréable comme endroit. Les lacets de la route qui monte au Col d’Azet sont déjà bien remplis de camping-cars et alors que j’arrive au Couret de Latuhe, c’est la foule des grands jours avec chapiteaux, groupes électrogènes, marabout, et bon nombre de camping-cars… c’est la fête qui se prépare. « Scuzez moi, je fais que passer. »

Je passe en effet, et j’attaque la descente, même si je mets un certain temps à trouver le sentier. En prime, ça glisse, enfin, ça patauge plutôt :  des sources résurgentes que les vaches ont bien piétinées, ce sont de véritables bourbiers… J’arrive a éviter de m’enfoncer jusqu’aux genoux. Plus bas le sentier devient bon , pas trop pentu, agréable. J’arrive à Azet qui se prépare à voir passer le tour. La route est déjà bien investie par les cyclistes amateurs, et je continue ma descente. Le sentier est très agréable. Il passe à coté de granges et est ombragé, superbe. A Estensan, j’aperçois le supermarché dans la vallée de Saint-Lary et je m’y dirige. Je vais arriver au village de Bourrisp, mais je l’évite pour rejoindre le rond point sur la D929. Me voici au supermarché.

Je laisse mon sac à dos à l’accueil et je fais mes courses : fruits frais, jus de fruits, sandwich, yaourt, et je passe à la caisse. A la caisse, je retrouve le jeune couple qui m’a dépassé à la sortie de Loudenvielle. Le plus dur est de mettre tout ça dans mon sac. Je repars ensuite, juste le temps de trouver un coin pour déjeuner.
Direction Vieille Aure par la route. Je vais faire ma pause devant la salle des fêtes, mais le temps redevient incertain, il bruine, les nuages défilent et menacent, et en prime, ce n’est pas la grande chaleur. Un car de militaires qui va surement s’installer dans la salle des fêtes pour la durée du passage du tour dans la région, me pousse à quitter le coin tellement il pollue l’atmosphère avec ses relents de diesel mal réglé ! 

Je repars ; je traverse Vieille Aure, petit village pittoresque des Hautes-Pyrénées et j’attaque la montée. Ouf ! ça calme ! En prime depuis que je monte le beau temps semble revenir, et la chaleur avec. Je vais arriver à mon rythme à l’entrée du musée de la mine, et plus loin à la route. Là le sentier monte dans un sous-bois avant de déboucher sur la même route. Je fais déjà une pause, il fait chaud, et j’ai toujours pas la forme des grand jours, et puis ça monte et puis j’en ai pour des heures pour arriver au col de Portet, et je suis crevé. Je regarde passer les touristes qui se baladent en voiture, les cyclistes qui se mesurent aux côtes.

Allez Petitpas ! quelques mètres de montée, une pause, une photo sur St Lary qui s’étale à mes pieds, magnifique. Je repars. Je quitte le sous-bois et j’emprunte une piste que je vais quitter rapidement pour suivre le GR qui longe une longue clôture qui s’étire sur flanc de cette montagne.

Je sais que je vais avoir du mal à avancer jusqu’au col de Portet, même si j’ai déjà effectué la plus grosse partie de la montée. Je voudrai prendre un peu de temps, laver du linge, cuisiner, me laisser le temps de m’installer. Rien à faire, même si je viens d’atteindre la crête, et que je laisse la piste qui file vers l’alignement des granges de Grascouéou, je n’arrive pas à retrouver un peu de tonus pour pousser le plus loin possible. 

Je me trouve à 1700 m d’altitude, la crête est belle, et accueillante, mais je ne tiens pas à m’installer si prêt du GR.  Plus bas, en fin de piste qui monte d’Aulon il y a une zone herbeuse, bien plane, et abritée de la brise que rien n’arrête sur la crête. En regardant de plus près la carte, j’aperçois une source en contrebas de la zone herbeuse. Je quitte la crête et passe une clôture pour descendre et m’installer sur la zone herbeuse. 

Il fait soleil, et comme prévu je suis abrité de la brise fraîche qui passe plus haut. Je descend jusqu'à la source et j’en remonte, débarbouillé et rafraîchi, avec la poche à eau et la gourde pleine.

Installé sur le tapis de sol, je lave le linge que je mets à sécher sur les branchages entassés au fond du terre plein, et j’ai une pensée pour Pascale en me disant qu’on aurait eu du bois pour allumer un grand feu de camp, mais je ne vais pas l’allumer. Je profite du soleil un bon moment, c’est pas la grande chaleur non plus pour un 21 juillet, puis je monte la tente. Une belle soirée, tranquille. Sur la crête, les toiles de tentes s’installent les unes après les autres jusqu'à tard dans la soirée. 

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