mercredi 17 décembre 2014

Etape 13 :De Luchon à Hendaye, ma traversée des Pyrénées en 2014.

Treizième jour, le Jeudi 31 Juillet 2014

Lac d’Iratiko Etchola – Col de Leizarze : 38.023km, Dénivelé 1282m  D -1440m



Reveil ! Finalement le temps couvert ne se dégage pas si vite, et il fait bien frais ce matin encore. J’ai choisi de ne pas monter au sommet d’Occabé, mais de suivre la D301 et de retrouver le GR10 au col D’Irau.  C’est pas que je sois pressé mais j’aimerai passer un peu de temps dans Saint-Jean-pieds-de-port, alors je vais éviter les détours qui ne m’apporterai rien, et déjà , le sommet d’Occabé est sous les nuages et donc, aucun intérêt de monter jusque là.

Mine de rien, ça m’a fait gagner une heure. J’ai bien avancé sur la route où je n’ai croisé qu’une paire de voitures. Je quitte ensuite la route pour suivre le sentier sur le dos de la colline, jusqu'à la descente bien raide jusqu’au ruisseau. Me voici ensuite sur la piste, une large piste carrossable que je voyais remonter le long de la colline d’en face. Trois kilomètres d’une montée sur laquelle j’avance bien. J’ai déjà avancé d’une bonne dizaine de kilomètres, et maintenant j’attaque la descente vers la Béhérobie. Il me faut surtout faire attention de ne pas me tromper de route, il y en a un peu de partout et le balisage n’est pas optimum. Parce qu’en dehors des routes, je ne peux guère couper à travers champs : ils sont particulièrement bien clôturés, jusqu'à six rangées de barbelés…
J’ai la drôle d’impression que celui qui est parqué, c’est moi… Enfin ça doit être ça, puisque j’attaque la descente sur Esterençuby. Descente des plus agréables puisque je vais me régaler d’une belle récolte de mures. Je prends toujours cinq minutes pour me régaler de ce que la nature nous offre…

Je ne vais pas rester longtemps au village mais continuer sur la D301 et faire une pause bien méritée non loin du pont sur la Béhérobie. Le beau temps s’est  installé et je vais en profiter pour laver mon linge. De nouveau, j’ai laissé le GR10 qui monte sur la montagne Hadiamendi, peut-être que je le reprendrais après les gorges de Soussignaté. Je vais aussi en profiter pour appaler Georges, un ami qui tient à m’accompagner sur les dernières étapes : Nous devons finaliser la durée de notre périple commun et le point de rendez vous.

Finalement, comme je n’ai presque plus d’eau potable, je continu sur Saint Michel, mais oh surprise, pas un robinet, pas une fontaine ! Je vais quitter le village sans eau et continuer sur la D301 : mauvaise idée : il y a de la circulation et ça cogne sur la route ! Pas  top cette option !

Bon ça me permet d’arriver plus rapidement en ville. Ça c’est fait ! En prime je tombe pile poil sur un robinet d’eau potable à la première intersection. Saint Jean Pied de port est une ville étape, à l’intersection de deux gros GR, le GR10 bien sûr et le chemin de Saint Jacques, le GR65, alors elle est considérée comme la capitale pyrénéenne des randonneurs.
Y a pas à dire, il y a du monde et la rue principale est bondée… Je recherche pour ma part une épicerie afin de faire le plein de fruits frais, et dans le centre, pas d’épicerie ! Y a de tout, mais pas un fruit frais…  je vais avoir du mal à en trouver une, il me faut traverser toute la ville, aller non loins de gare et trouver enfin un épicerie fermée… bon ça va elle ouvre à 15 h et je vais devoir attendre un petit quart d’heure.

Assis devant la boutique, une grosse Audi s’arrête, chargée d’hommes à la mine que je qualifierai de patibulaire ! L’un d’eux sort, et me demande en anglais  quel sentier je suis !?!? Je lui réponds que je fais la traversée des Pyrénées par le GR10, je lis assez bien sa déception, alors il me demande si je connais des personnes qui iraient à Santiago !?!?!? je lui réponds qu’il ne devrait pas avoir du mal à en trouver vu le nombre de randonneurs qu’il y a en ville…mais bon…je fus assez content de les voir s’éloigner, même s’ils tournèrent un bon moment dans les ruelles autour de la gare ???
Je vais faire mes courses, prendre une glace à l’ombre puis repartir. Direction Lasse et l’ascension du Munhoa… Rien que ça ! En fait, j’ai pas vraiment envie de rester trop près de la ville, alors a partir du moment ou je serais bien isolé, ça devrait aller… même si j’en ai déjà plein les jambes !

La route est belle, en partie ombragée par des gros chênes…Belle promenade ! jusqu'à ce que ça commence à monter…et la je commence à peiner. Il fait chaud, ça cogne en prime… Je vais faire une pause, à l’ombre, et je tombe sur le groupe de randonneurs que j’ai croisé à l’entrée de Saint Jean pieds de port. Ils sont cinq, bien chargés et eux aussi semblent accuser le coup. Je vais les laisser prendre de l’avance, enfin me précéder suffisamment pour ne pas me laisser tenter à les rattraper.

De toute façon, la montée est suffisamment pénible… Un véritable coupe jambe ! Je suis épuisé. La piste monte en de longs lacets à travers une pente couverte de fougères, sans un pet d’ombre et ça cogne !

Je vais prendre mon temps, faire des pauses fréquentes, et repartir… Les jeunes font de même, et comme je ne tiens pas trop à les rattraper, j’évite de repartir avant eux.… Ils vont arriver à la jonction de la piste avec la route, faire une longue pause puis continuer vers le sommet. Je vais arriver à cette jonction peu de temps après et oh bonheur, constater qu’un robinet d’eau potable à été installé. Super ! Je vais boire comme un trou !
Les jeunes montent par le GR sur le chemin de crête vers le sommet, encombré d’une grosse antenne relai… bof ! 

Déjà que la vue est belle sur la vallée et les coteaux d’Irouleguy couverts de vignes, j’opte pour suivre la route pour rejoindre le Munhogain. Avantage, ça ne monte presque plus…enfin presque, un peu plus de cent mètre de dénivelé encore…et je suis a l’ombre…en cette fin de journée. 
J’arrive au col d’Uradanzia, en compagnie de chevaux rentrant de l’estive. Les jeunes semblent rester au sommet du Munhoa, et je vais continuer encore un peu. Au col de Leizarze je vais apercevoir une grange et je vais m’en approcher : superbe. Une fontaine coule juste devant la bâtisse, et il y a une restanque à l’herbe rase sur laquelle je vais pouvoir m’installer…superbe coin.

J’installe la tente, puis grande toilette et lessive à la fontaine…Grosse journée tout de même…38 kilomètres au final !

Je ne vais pas faire de vieux os, j’appelle mon ami Jojo, on doit se retrouver demain après-midi à Bidaray…

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