dimanche 24 novembre 2013

"De mare a mare" : Randonnée en Italie en 2012

Jour 4 : Mardi 15 mai 2012 : De Valtopina à Collattoni : La journée des rallonges

Il ne fait que 8° au petit matin, mais il fait beau et il n’y a pas de vent. Déjà la veille, je m’étais trompé et étais passé par un quartier résidentiel au lieu de prendre le lacet principal.  Finalement je m’étais installé dans un coin calme, et après mon départ ne tardais pas à atteindre Santa Cristina. 

Je réussissais même à faire le plein des gourdes au robinet du compteur d’eau d’une maison pourtant fermée. Je pouvais commencer à monter vers le Monte Faeto. Il me fallait suivre le sentier balisé 24,28C, mais rapidement, je m’aperçus qu’il n’existait aucun balisage. 

De toutes façons, il me fallait suivre  la piste qui monte dans la forêt, tout en espérant qu’il n’y a pas de pièges, mais rapidement, je me trouve confronté à un dilemme. Le sentier principal continue tout droit, alors qu’un embranchement monte sur la droite. Mais la carte ne montre pas ce détail, il n’existe qu’un sentier, ce qui me pousse à continuer tout droit plutôt que de prendre l’embranchement. C’est quand le sentier va longer le vallon sur l’autre versant que je comprends qu’il y a erreur. Je décide alors de monter la gorge étroite dans le lit du torrent asséché jusqu’à la cime, plutôt que de faire demi tour. 

L’ascension sera pénible dans la végétation touffue et dans les pierres arrachées pars les sangliers ayant fouillé le sol, mais j’arrive à la cime et retrouve rapidement les sentiers qui me permettront de reprendre le sentier 24 vers Carié pour atteindre Cassignano

. Il me faut suivre la route au fond de la vallée, et là encore je doute de la véracité de la précision de la carte, puisque je trouve bien long la portion de route jusqu’au village.
Après Cassignano, je dois remonter vers Annifo, et je n’ai pas d’autres choix que de prendre la route en lacets que je réussis a couper à peine deux fois. Heureusement après le village - un véritable sac de noeuds de routes - , la descente arrive sur une vaste plaine à peine cultivée et majoritairement couverte de prairie fleurie de boutons d’or. 

Le sentier fini même par disparaitre dans l’herbe et c’est un vrai bonheur ; Il est midi, et je vais prendre le temps de me reposer et faire sécher la tente au doux soleil.

Plus loin la plaine se verse sur une zone lagunaire humide, le palude de Colfiorito, et il me faut marcher un moment sur sa rive avant de rejoindre la ville de Colfiorito, et rejoindre le E1 en direction de Dignano.

La plaine se termine ici, et il me faut monter pour atteindre Dignano, petit village charmant entièrement réhabilité, mais hélas pratiquement inhabité à prés de 900 mètre d’altitude, première partie de la montée vers le Monte Tolagno perché à 1400 mètres d’altitude.

La carte ne m’est pas d’une grande utilité, je suis la piste qui monte le long du versant pratiquement jusqu'à sa cime, plutôt que de prendre des raccourcis au pourcentage cruel. 

L’endroit est hélas très venté, et je me hâte de passer le sommet pour changer de versant et me retrouver sous le vent dominant.


 Il est temps de chercher un endroit pour m’installer, mais il n’existe pas vraiment d’endroit assez plan pour m’installer, même si l’herbe d’altitude est bien rase. 

C’est en vue de Collattoni, au fond d’un vallon, hélas encore assez venté, que je vais m’installer, sous le dernier rayon de soleil qui ne tarde pas à se cacher derrière  le mont que je viens de franchir, me laissant dans l’ombre et la fraîcheur qui tombe.



Depuis le matin, j’ai de fortes remontées gastriques, et j’ai bien du mal à manger ce soir là. J’espère que ça va se calmer, comme le vent qui ne semble pas vouloir se calmer et qui apporte fraicheur,  il ne fait plus de 9,4° à 22H40.

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