Jour 4 :
Mardi 15 mai 2012 : De Valtopina à Collattoni : La journée des
rallonges
Il ne fait que 8° au petit matin, mais il fait beau et il
n’y a pas de vent. Déjà la veille, je m’étais trompé et étais passé par un
quartier résidentiel au lieu de prendre le lacet principal. Finalement je m’étais installé dans un coin
calme, et après mon départ ne tardais pas à atteindre Santa Cristina.
Je
réussissais même à faire le plein des gourdes au robinet du compteur d’eau d’une
maison pourtant fermée. Je pouvais commencer à monter vers le Monte Faeto. Il
me fallait suivre le sentier balisé 24,28C, mais rapidement, je m’aperçus qu’il
n’existait aucun balisage.
De toutes façons, il me fallait suivre la piste qui monte
dans la forêt, tout en espérant qu’il n’y a pas de pièges, mais rapidement, je
me trouve confronté à un dilemme. Le sentier principal continue tout droit,
alors qu’un embranchement monte sur la droite. Mais la carte ne montre pas ce
détail, il n’existe qu’un sentier, ce qui me pousse à continuer tout droit plutôt que de
prendre l’embranchement. C’est quand le sentier va longer le vallon sur l’autre
versant que je comprends qu’il y a erreur. Je décide alors de monter la gorge
étroite dans le lit du torrent asséché jusqu’à la cime, plutôt que de faire
demi tour.
L’ascension sera pénible dans la végétation touffue et dans les
pierres arrachées pars les sangliers ayant fouillé le sol, mais j’arrive à la cime
et retrouve rapidement les sentiers qui me permettront de reprendre le sentier
24 vers Carié pour atteindre Cassignano
. Il me faut suivre la route au fond de
la vallée, et là encore je doute de la véracité de la précision de la carte,
puisque je trouve bien long la portion de route jusqu’au village.
Après Cassignano, je dois remonter vers Annifo, et je n’ai
pas d’autres choix que de prendre la route en lacets que je réussis a couper à
peine deux fois. Heureusement après le village - un véritable sac de noeuds de
routes - , la descente arrive sur une vaste plaine à peine cultivée et
majoritairement couverte de prairie fleurie de boutons d’or.
Le sentier fini
même par disparaitre dans l’herbe et c’est un vrai bonheur ; Il est midi,
et je vais prendre le temps de me reposer et faire sécher la tente au doux
soleil.
Plus loin la plaine se verse sur une zone lagunaire humide,
le palude de Colfiorito, et il me faut marcher un moment sur sa rive avant de
rejoindre la ville de Colfiorito, et rejoindre le E1 en direction de Dignano.
La plaine se termine ici, et il me faut monter pour
atteindre Dignano, petit village charmant entièrement réhabilité, mais hélas
pratiquement inhabité à prés de 900 mètre d’altitude, première partie de la
montée vers le Monte Tolagno perché à 1400 mètres d’altitude.
La carte ne m’est pas d’une grande utilité, je suis la piste
qui monte le long du versant pratiquement jusqu'à sa cime, plutôt que de
prendre des raccourcis au pourcentage cruel.
L’endroit est hélas très venté, et
je me hâte de passer le sommet pour changer de versant et me retrouver sous le
vent dominant.
Il est temps de chercher un endroit pour m’installer, mais il
n’existe pas vraiment d’endroit assez plan pour m’installer, même si l’herbe d’altitude
est bien rase.
C’est en vue de Collattoni, au fond d’un vallon, hélas encore
assez venté, que je vais m’installer, sous le dernier rayon de soleil qui ne
tarde pas à se cacher derrière le mont
que je viens de franchir, me laissant dans l’ombre et la fraîcheur qui tombe.
Depuis le matin, j’ai de fortes remontées gastriques, et
j’ai bien du mal à manger ce soir là. J’espère que ça va se calmer, comme le
vent qui ne semble pas vouloir se calmer et qui apporte fraicheur, il ne fait plus de 9,4° à 22H40.
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