jeudi 7 novembre 2013

"De mare a mare" : Randonnée en Toscane en 2011 Bilan Matos

Le materiel :

J’avais bien préparé mon sac à dos, le fait de lister chaque objet et de les peser est primordial. Question vêtements :  3 teeshirts, c’est Ok, 2 boxers un peu juste, surtout à cause du lavage, ce qui est limite pour avoir un boxer sec et propre pour la nuit. Pour les chaussettes, la troisième paire ne m’a servi que la nuit et le dernier jour pour maintenir ma cheville douloureuse  ayant tiré jusqu'à la corde la paire que je portais dans mes chaussures, souvent mouillée d’ailleurs. 

Le pire est de n’avoir plus rien de sec à mettre et de devoir se coucher avec des affaires mouillées ou humide, ce qui est inimaginable. Je n’ais pas eu froid malgré tout. Mon duvet et la protection de la tente m’ont permis d’être au chaud et au sec. La tente ( Vaude Power Lizard ) avec son auvent latéral est plus pratique et fonctionnel que sur l’Ultralith de D4. Ma veste (Salomon Jacquet ?? étanche et respirante )même si elle est légère est également d’une bonne protection thermique, mais dans des conditions un peu plus fraiche, une couche plus chaude est à envisager ( petit polaire D4)
Le pantalon ( D4 convertible short/ bermuda/ pantalon) est pratique et me va plutôt bien, le fait de pouvoir en détacher les jambes est utile, surtout s’il faut être plutôt habillé comme en ville, toutefois, la problématique réside dans l’état de propreté des parties basses quand il faut marcher avec à cause de la pluie ou du froid. Bref, il n’est pas évident de garder un pantalon propre en rando itinérante, surtout si le temps est mitigé. Ne pas prendre de rechange oblige alors à porter un pantalon pas vraiment clean ? j’ai même lavé les jambes mais elles furent longue à sécher,  et pas vraiment nette. ( Pas évident de porter un pantalon crado pour les démarches de retour ensuite)
Les teeshirts Golite sont bien, mais fragiles en cas d’accrocs (ronces, branchages…)  l’avantage de leur poids ( 80 gr U) permet d’en prendre un troisième pour la nuit et répondre aux rotations de lavage. Ils ne sont pas d’une grande chaleur, mais couplé avec la veste, j’ai rapidement eu chaud dès mes premiers pas le matin, au risque de tremper de sueur l’intérieur de la veste avant 9 H.
La pluie est l’ennemie du marcheur itinérant. Heureusement en Toscane, elle ne fut que ponctuelle. Le temps en journée me permettait de sécher ma tente sur le coup de midi, et de pouvoir ainsi me mettre au sec chaque soir. 

Les vêtements de pluie : 
  • le surpantalon ne semble pas étanche, peut être parce que l’eau arrive à glisser entre le sac et mon dos, puis à ma taille. ( ou condensation de la transpiration et manque de respectabilité sous la pluie du textile)
  • La veste n’a pas posé de problèmes, légère, suffisamment chaude en cas de vent ou de pluie, et étanche à la pluie. Il faut absolument porter une casquette qui tout en protégeant le visage me permet de marcher sans que la capuche ne gène. Hormis le matin où je la portais dès le départ, je la rangeais ensuite sur le sac afin de la faire sécher de la transpiration, une fois sèche je la rangeais à l’intérieur ou dans les élastiques du rabat.
  •  Le sursac protège bien l’extérieur du sac, mais l’eau  s’infiltre tout de même en passant par le dos, ou les bretelles. Le fond était à chaque fois mouillé.

Les chaussures : difficile équation quant à l’utilisation des chaussures basses. Certains sentiers auraient mérités les hautes, et les parties planes ou bitumées les basses. L’entorse fut la résultante d’une mauvaise utilisation sur sol glissant, mais aurais-je fais mieux avec des hautes, Pas sûr ! 
L’erreur fut de prendre les sandales Merrel pour les gués, les sandales D4 auraient amplement suffit. J’ai souvent eu les pieds mouillés dans des chaussures détrempées. Je ne suis pas sûr que j’aurais fais mieux avec les hautes (expérience de la sortie Montagne Noire), au contraire auraient-elles séchées aussi vite ?? Pas sûr !

La nourriture : J’ai surement pris trop de nourriture, même si à cause des jours fériés, et l’incertitude de trouver des magasins ouvert en temps et en heure, je n’ai pas l’impression d’avoir été trop prévoyant. Les sachets lyophilisés étaient bon, y compris la crème a chocolat, avec les biscuits secs à la vanille Hum… la charcuterie et les fromages en quantité suffisantes, le pain également. Il faut arriver à concilier aussi avec du frais et du laitage acheté en cours de route, mais il faut toujours prévoir quelques repas d’avance afin de ne pas se retrouver sans rien en cas de fermetures de magasins. Il faut noter qu’un gros sachet lyophilisé me permet de prévoir 2 repas suffisamment copieux.
Les boissons, et l’eau en particulier
C’est le point noir du randonneur itinérant. La consommation régulière nécessite une quantité non négligeable et un ravitaillement régulier, plusieurs fois par jours. Difficile de porter plus de trois litres dans le sac. Difficile équation qui consiste à avoir toujours une réserve d’eau de boisson d’au moins un demi-litre. La bouteille de 0,5 l de Powerade m’a permis d’avoir cette réserve, même si je l’ai rarement consommée.  La poche de farin ‘up est pratique et de quantité suffisante pour préparer un diner ainsi qu’un petit-déjeuner chaud, donc utile à remplir en fin de parcours avant le bivouac.  
Le vin, et notamment la petite bouteille de Chianti, fut appréciable, même si le surpoids n’est pas négligeable. Il aurait peut être fallu la transvaser dans un récipient plus léger (bouteille en plastique ou poche de 0,5l) .
Un bon point pour la gourde en Holster, pratique, elle me permet de boire régulièrement, bien plus que je ne le ferais si la gourde se trouvait dans une poche du sac.

Le plastique de sol. ( Un film de protection pour les travaux de peinture acheté en GSB ) C’est le point noir de mon sac, mouillé depuis la première nuit à pise, il ne sera plus jamais sec, malgré mes séchages répétés. De plus il était très fin et  difficile à étaler pour être optimum, même si son utilité n’est pas à prouver suite au bivouac après Pienza dans un champ détrempé. Dois-je prévoir un plastique plus épais du genre de celui que je trouve à mon travail que je recoupe, ou faire l’achat de celui de Arklight ??

Le portage : 
  • Le sac à dos : (D4 Forclaz 40l ) : je n’ai pas grand-chose à reprocher au sac, peut-être son manque de modularité qui lui ferait gagner 10 litres ? Pas sûr. Son poids n’est pas un avantage, mais il est en contrepartie suffisamment solide pour m’accompagner dans tous mes périples. J’ai eu du mal à trouver le meilleur réglage, au détriment d’un léger mal de dos. C’est sur les dernières étapes que je me suis aperçus que je gagnais à le serrer d’avantage aux bretelles. Il est plutôt pratique avec ses poches et son ouverture frontale. Le rangement est plutôt bien optimisé, les affaires restant mouillées au fond, la cuisine au milieu contre le sac de couchage, la nourriture au dessus avec les affaires de rechange. J’avais accroché les sandales sur les sangles des poches latérales.
  • Le holster ( Porte Bouteille a la bretelle gauche du sac à dos avec gourde salomon 0,6l) est vraiment d’une grande utilité, même si je n’ai pas vraiment utilisé les pochettes du holster. 
  • Le sursac est absolument nécessaire faute d’avoir un sac à dos étanche d’autant plus que je l’avais équipé de bandes réfléchissantes. Placé dans le mesh dorsal du sac, il ne gêne pas et doit être rapidement sorti. Peut être un peu lourd, il serait judicieux d’en trouver un plus léger...
  • Le sac banane. C’est surement l’objet en trop, même si son étanchéité m’a permis d’y glisser mes papiers, l’argent, et mes objets que je ne devais pas perdre. Son utilité première était de se substituer au sac pendant le voyage en avion. Ensuite, je l’ai laissé principalement sous le rabat du sac à dos. Une analyse plus poussée devra être faite pour savoir s’il est utile de le prendre. Avantage, mes papiers sont restés au sec et je n’ai rien perdu. Peut-être étendre son utilité au rangement de la trousse de soins… Ratio Poids/Pondération utilité ??

Le matériel de cuisine : Je n’avais pas emporté le réchaud le plus léger, par crainte de ne pas trouver de recharge à Pise. Mon choix s’est donc porté sur le réchaud Camping-gaz avec piezo. J’aurais gagné à prendre le réchaud MSR bien plus léger, mais la problématique de ne pas trouver de cartouches autre que Camping-Gaz sur place reste entière. (MSR ou Coleman sont difficile à trouver). 
Les popotes : j’avais emporté la grande en Titane avec couvercle et le quart en alu. Je n‘ai pas grand-chose à leur reprocher. Le quart me servait surtout le matin, ou pour les potages le soir, la grande pour cuisiner des pâtes par exemple, ou laver mon linge aussi, ou faire ma toilette. Le tout n’est pas UL, mais le volume bien utilisé. Peut-être remplacer le couvercle par un couvercle en alu. Pour les couverts, seule la cuillère est utile et mon Opinel. Pas la peine d’emporter autre chose. Bon point pour le mini tampon à récurer et le flacon de liquide vaisselle, peut être un peu petit comme mix liquide lave vaisselle + linge (voir pour sachet pom-pot)
Le duvet : Duvet recomposé ( Ajout maison de 300 de plumes !!!) de chez freetime ; Je n’aime pas dormir enfermé dans le sarcophage du duvet, même si parfois il faut s’y emmitoufler et s’en couvrir pour se réchauffer. Par contre, il m’arrive souvent de l’ouvrir et de m’en couvrir. A l’avenir, je vais tester la couette Alpina de thermarest. A première vue, je devrai gagner en poids, mais je devrais perdre en qualité de remplissage ! A tester absolument.
Le matelas de sol : Rien à dire pour le matelas.( Thermarest auto gonflant) prolite  Bonne isolation du sol, rien à dire du point de vue thermies, moins du point de vues déformation du sol ( surtout liés à la présence de touffes d’herbes) Il prend peu de place et est suffisamment léger tout en étant résistant .  Voir pour le remplacer par un thermarest Neoair de 1m60 : gain en poids également
La tente Vaude Power lizard: comme dit plus haut, un des avantages consiste en l’ouverture latérale avec le petit auvent. Du coup l’habitabilité est plus grande, et l’accessibilité des pointes plus aisée. Une presque symétrie permet un couchage dans les deux sens. Sa mise en place est facile, parfois si elle est bien sèche, un crochet reste à mettre sur l’arceau(??Sic). Un des points faible réside dans la condensation de la double toile. En mode itinérant, cela implique un pliage mouillé, résolu par sa réinstallation lors de la pause du midi pour séchage. Il est vrai que j’ai eu un temps plutôt humide, par temps sec, peut-être qu’il y aurait moins de condensation. Le gros avantage consiste en son poids et à son habitabilité pour une seule personne. Sa couleur est aussi un bon point, même si un vert un peu plus foncé aurait permis un meilleur camouflage. Mais je ne suis pas prêt à faire de l’abri UL ou à me passer de la double tente.(à l'époque la power Tokee ou power lizard 1place n'existait pas encore)

Les cartes et documents : double utilisation entre les cartes photocopiées et les cartes Kompass. Chaque jours je me débarrassais des cartes usagées ( sauf les kompass). Plutôt rassurant comme procédé, mais seulement avec une bonne définition des cartes en copies. Le cas échéant, pas sûr de trouver une utilité si  les copies des cartes ne sont pas fiables ou trop vieilles. Autant s’appuyer sur les cartes Kompass. Le dictionnaire était carrément superflu et inutile.
Le bâton de randonnée : je ne reviendrais pas sur le bénéfice de marcher avec un bâton même si je ne fais pas de marche nordique. Celui –ci en outre me permet de me défendre contre une attaque de chiens ce qui fut le cas, quand deux énormes chiens cherchèrent à m’attaquer. Le bâton les tint à distance, jusqu'à ce qu’ils décident de me laisser. J’ai également trouvé pratique de pouvoir le démonter pour le voyage en avion. ( Je n'en avais alors pris qu'un seul, l'autre main tenant souvent une carte )
Le reste : Le chargeur solaire… Surcharge évidente, pourtant comme il est rassurant d’avoir cette réserve de charge pour remplir le téléphone et la batterie de l’appareil photo (à condition de prendre l’adaptateur pour charger l'appareil photo) en fin de parcours. Il serait peut être judicieux de modifier l’adaptateur afin de l’alléger ???) Sinon, le téléphone a tenu une bonne semaine, bien que j’ai souvent appelé Isa, l’appareil photo m’a lâché l’avant dernier jour à Chiusi. Je porte le téléphone et l’appareil photo à la ceinture, dans mon petit porte-monnaie. 

Dans la poche de la ceinture du sac, se trouve la frontale, le couteau et la boussole.

La trousse à pharmacie m’a peu servi, j’ai utilisé une pastille de purification et en fait, je n’ai même pas eu à boire l’eau, en ayant trouvé de la propre juste après. Je n’ai même pas mis de bandages à ma cheville, même si elle était enflée, j’ai juste mis une chaussette plus serrée et massé mon pied avec la crème reposante, que j’appliquais chaque soir. Le NOK ne m’a pas été d’une grande utilité, les chaussures étant bien moins contraignantes que des hautes. Seule l’aiguille m’a permis de crever l ‘ampoule.

Ce premier bilan a été très important : les solutions que j'ai prises au regards des améliorations à apporter à ce bilan m'ont permis de progresser. J'ai avantageusement diminué mon poids de portage, et amélioré mes conditions de marche. 

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