Jour 9 : Dimanche 20 mai 2012 : de Campotosto à Assergi, la journée des rencontres
Bonne rosée du matin à proximité du lago de Campotosto. Je
me suis levé de bonne heure, espérant un beau lever de soleil sur le massif
montagneux, hélas, pas de beau lever de soleil, alors j’essuie la tente à la
microfibre, tout en laissant les premiers rayons de soleil m’aider à la sécher.
Du coup mon départ sera un peu plus tardif, mais avec une tente pliée sèche.
Départ donc. Je longe le lac jusqu'à l’extrémité Est avant
de descendre dans la vallée du Fiume Vomano.
La descente par la route en lacets
est vertigineuse, mais je parviens tout de même à couper les lacets en ligne
droite et à arriver assez rapidement au village d’Ortolano. Il me reste à
présent à prendre le sentier afin de remonter un peu la rivière et arriver au
niveau du barrage du lago de Provvidenza. C'est le coin des motards, et en ce dimanche, les groupes se succèdent sur les routes sinueuses du coin.
Je traverse le village, et demande la direction du sentier à
un monsieur. En effet un peu plus loin un panonceau indique sa direction mais
aussi les temps de parcours pour rallier d’autres points et je m’inquiète un
peu de ne pas voir apparaître ma destination. Le temps de vérifier sur ma
carte, un énorme patou qui dormait sur le parvis de la petite église se lève et
dans une fureur extrême m’aboie dessus et se montre vivement agressif.
Je n’ai
pas bougé, pas menacé mais j’en mène pas large. Le monsieur se rendant compte
de la situation va tancer le chien et le faire partir , mais son départ par le
chemin que je dois prendre ne me rassure pas. Le monsieur me demande alors où
je dois me rendre, et me préconise, plutôt que de prendre un mauvais sentier,
de prendre la route, plus directe et
plus sure , surtout vis à vis du chien… Je vais suivre son conseil, et pour une
fois ne pas regretter de marcher sur du bitume. Finalement je vais arriver assez
rapidement à la retenue du lac, et la traverser pour retrouver le chemin qui
doit me conduire au Refuge Fioretti.
Une fois traversé le barrage, de l’autre côté se trouve visiblement
un randonneur. Il a posé son sac et prends quelques minutes de repos. On se
salue et je continue mon chemin le long du torrent alimentant le lac,
commençant l’ascension vers le massif.
Je vais à mon tour faire une pause, pour
« enlever une couche » et à son tour, il va me dépasser. Plus tard,
je vais de nouveau le dépasser, et enfin, alors qu’une légère averse de pluie
m’incitera à m’abriter sous un arbre, nous finirons par converser, en Italien
au début…En fait, il est allemand, de Munich, et est venu passer quelques jours
dans le massif du Gran Sasso. Il parle extrêmement bien le français, sans aucun
accent. Nous marcherons ensemble jusqu’au refuge, puis partagerons notre déjeuner, mais hélas, nos chemins vont déjà se séparer, il envisage de monter plus
loin dans le massif, avant de redescendre vers Assergi, où il espère trouver un
gite.
Pour ma part, j’ai revu également mes prestations à la baisse et renonce
à monter vers la station du campo Imperatore. Je vais monter jusqu’au Monte
Lenca, passer le col et redescendre vers Assergi.
C’est la voie la plus courte,
mais aussi la plus raide pour atteinde 2075m à mon altimetre avant de profiter
du magnifique point de vue et de repartir, poussé par le vent fort qui souffle
en altitude.
( Au fond le lago de campotosto)
De fait, je ne sais pas trop ce qui a été le plus pénible,
la courte et difficile montée ou l’interminable et monotone descente vers
Assergi, que je vais finir par couper, en évitant un nouveau contour par San
Pietro.
J’envisage déjà de m’installer, imaginant de trouver un endroit
praticable non loin d’un point d’eau. Pourtant le paysage se prête bien à une
installation, un véritable jardin planté de pins, a la prairie fleurie, mais sans réel point
d’eau.
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