jeudi 28 novembre 2013

"De mare a mare" : Randonnée en Italie en 2012

Jour 9 : Dimanche 20 mai 2012 : de Campotosto à Assergi, la journée des rencontres

Bonne rosée du matin à proximité du lago de Campotosto. Je me suis levé de bonne heure, espérant un beau lever de soleil sur le massif montagneux, hélas, pas de beau lever de soleil, alors j’essuie la tente à la microfibre, tout en laissant les premiers rayons de soleil m’aider à la sécher. Du coup mon départ sera un peu plus tardif, mais avec une tente pliée sèche.

Départ donc. Je longe le lac jusqu'à l’extrémité Est avant de descendre dans la vallée du Fiume Vomano.   




La descente par la route en lacets est vertigineuse, mais je parviens tout de même à couper les lacets en ligne droite et à arriver assez rapidement au village d’Ortolano. Il me reste à présent à prendre le sentier afin de remonter un peu la rivière et arriver au niveau du barrage du lago de Provvidenza. C'est le coin des motards, et en ce dimanche, les groupes se succèdent sur les routes sinueuses du coin. 

Je traverse le village, et demande la direction du sentier à un monsieur. En effet un peu plus loin un panonceau indique sa direction mais aussi les temps de parcours pour rallier d’autres points et je m’inquiète un peu de ne pas voir apparaître ma destination. Le temps de vérifier sur ma carte, un énorme patou qui dormait sur le parvis de la petite église se lève et dans une fureur extrême m’aboie dessus et se montre vivement agressif.

 Je n’ai pas bougé, pas menacé mais j’en mène pas large. Le monsieur se rendant compte de la situation va tancer le chien et le faire partir , mais son départ par le chemin que je dois prendre ne me rassure pas. Le monsieur me demande alors où je dois me rendre, et me préconise, plutôt que de prendre un mauvais sentier, de prendre  la route, plus directe et plus sure , surtout vis à vis du chien… Je vais suivre son conseil, et pour une fois ne pas regretter de marcher sur du bitume. Finalement je vais arriver assez rapidement à la retenue du lac, et la traverser pour retrouver le chemin qui doit me conduire au Refuge Fioretti.


Une fois traversé le barrage, de l’autre côté se trouve visiblement un randonneur. Il a posé son sac et prends quelques minutes de repos. On se salue et je continue mon chemin le long du torrent alimentant le lac, commençant l’ascension vers le massif. 

Je vais à mon tour faire une pause, pour « enlever une couche » et à son tour, il va me dépasser. Plus tard, je vais de nouveau le dépasser, et enfin, alors qu’une légère averse de pluie m’incitera à m’abriter sous un arbre, nous finirons par converser, en Italien au début…En fait, il est allemand, de Munich, et est venu passer quelques jours dans le massif du Gran Sasso. Il parle extrêmement bien le français, sans aucun accent. Nous marcherons ensemble jusqu’au refuge, puis partagerons notre déjeuner, mais hélas, nos chemins vont déjà se séparer, il envisage de monter plus loin dans le massif, avant de redescendre vers Assergi, où il espère trouver un gite.

 Pour ma part, j’ai revu également mes prestations à la baisse et renonce à monter vers la station du campo Imperatore. Je vais monter jusqu’au Monte Lenca, passer le col et redescendre vers Assergi.

 C’est la voie la plus courte, mais aussi la plus raide pour atteinde 2075m à mon altimetre avant de profiter du magnifique point de vue et de repartir, poussé par le vent fort qui souffle en altitude.

( Au fond le lago de campotosto)




De fait, je ne sais pas trop ce qui a été le plus pénible, la courte et difficile montée ou l’interminable et monotone descente vers Assergi, que je vais finir par couper, en évitant un nouveau contour par San Pietro. 


J’envisage déjà de m’installer, imaginant de trouver un endroit praticable non loin d’un point d’eau. Pourtant le paysage se prête bien à une installation, un véritable jardin planté de pins, a la prairie fleurie, mais sans réel point d’eau.


Mais l’orage menace, et c’est justement à proximité d’une source, la fonte Della Pieta, que je vais m’installer, sous les premières gouttes de l’orage qui s’annonce. Juste à temps avant que la pluie ne se mette à tomber. Je me calfeutre sous la tente, espérant que la pluie ne tombe pas durant deux jours comme l’avait annoncé la météo qu’on avait consultée au café de Campi. 

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