Jour 6 : Jeudi 17 mai 2012 :De Campi à Castelluccio : La bella giornata
Si au moment où j’écris ce CR ce jeudi à 19h30, il fait 5° dehors et
seulement 8°3 sous la tente mais aussi 847 mpa de pression barométrique, c’est
parce que je suis installé à 1485m d’altitude, sur les hauteurs de Castelluccio,
face au Monte Vetore, encore enneigé par endroit d’ailleurs.
Belle journée donc, ensoleillée mais pas trop chaude, très
agréable.
Départ donc du café de Monti, vers 7h, après avoir réglé
ma note et pris un café. Je reprends rapidement mon sentier 501, ce qui me
demande de remonter vers le village perché de Campi le haut ou Campi Vecchio.
Le sentier est très agréable, et relativement facile
jusqu’au Forca d’Ancarano, le petit col qui culmine à 1008 qui sépare la vallée
du Campiano et la plaine de Norcia.
Dommage que je me sois trompé et n’ait pas
vu ce fameux sentier 501 juste après le col qui descend sur Norcia, m'obligeant à suivre en grande partie la route en lacets et vais finir par couper les lacets pour retrouver le sentier
dans la plaine de Norcia.
Je vais atteindre la ville à 10h30 après trois heures
de marche. Je vais en profiter pour faire quelques courses, acheter des fruits,
prendre des parts de pizza fraîches et même faire un peu de courrier.
( Norcia est réputée pour sa charcuterie à base de sanglier (Norcineria de cinghiale), mais aussi pour ses truffes (Tartufi), d'où les têtes des sangliers sur le mur )
Je vais prendre mon repas sur le banc d’un parc public juste
à l’extérieur de l’enceinte de la ville, puis me préparer à repartir en direction du massif des Monti Sibilini.
Moi qui pensais avoir de la marge , je vais y passer toute
l’après-midi dans cette ascension jusqu’à Castelluccio.
De Norcia, l'idéal était de remonter jusqu’au col de Forca d’Ancarano, mais je calcule qu’un autre
sentier me permettrait d’éviter ce retour sur mes pas. Je cherche à regagner
le SI ( Sentieri Italiani) qui plus haut, retrouve le sentier 181. Si au début
cette option semble correcte, rapidement, elle s’avère désastreuse, le sentier
disparaissant dans le sous-bois et dans une végétation de plus en plus dense bien sûr. Il me faut y aller au juger pour m’orienter
tout en montant, en suivant une fois plus haut le profil du vallon.
( Au fond, Norcia )
Cette option va m’épuiser
et me demander de nombreux arrêts pour reprendre mon souffle et m’orienter dans
le bois, parfois très touffu.
Je m’en sors bien, et c’est avec une certaine joie que je
vois la prochaine jonction avec l’autre sentier, beaucoup plus large, à
l’allure de piste, mais au bout de trois heures de marche tout de même, ce qui
ruine tous mes efforts pour m’avancer sur cette étape que je pensais facile. Il me faut continuer, et hormis que les
pentes seront de plus en plus raide, je n’ai guère le choix que d’avancer.
Je vais atteindre le sommet et passer de l’autre côté de la chaîne des sommets qui culmine à 1800 m et boucler les 1000 m de dénivelé
positif de cette après-midi, en 5 heures tout de même.
Je peux à présent redescendre sur la plaine, en grande partie dans une belle forêt de hêtre
d’ailleurs, avant d’arriver sur un coin, plan, assez abrité du vent, et encore
ensoleillé. Je ne suis pas loin de Castelluccio, et le Monte Vetore me fait
face.
J’attends au soleil que la soirée s’avance et je vais m’installer pour la
nuit. Je suis dans le parc national et même si ne suis pas encore dans les zones de bivouac interdites, j'e tiens pas à me faire jeter.
Je suis loin du compte avec mon estimation de m’approcher de
Forca canapine. Je décide de faire une croix sur la partie
« montagne » qui devait me faire monter prés du Monte Vetore, et je
choisis de traverser la Piane Grande .
De plus j’ai mal aux pieds, le gauche
en plus d’une douleur sur le dessus, m’a fait une ampoule au talon, tandis que
le droit est sensible du tandon d’achille, et comble de malchance j’ai perdu
ma canine supérieure montée sur pivot en mangeant ce soir... je vais avoir un sourire d'enfer...
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