mardi 5 novembre 2013

"De mare a mare" : Randonnée en Toscane en 2011 : Jour 7

Jour 7 Vendredi 29 Avril

Evitons les surprises ! J’avais préparé mes copies des cartes du jour dans leur feuillet plastiques, mais ce jour, je devais suivre un vrai sentier balisé ( une fois n'est pas coutume), et passer par trois villes majeures, Montalcino, San Quirico d’Orcia, puis Pienza, traversant le Val d’Orcia. Fini la Toscane Sauvage, voici de nouveau la Toscane Vino et Oli, couvertes de fèves et de blés dur.




J’atteignais Montalcino après deux heures de montée. C’était jour de marché en centre ville, mais je filais ver le supermarché à l’Uncop, afin de faire des courses. 





Après une courte visite de la ville, et afin de pratiquer mon italien, demandais ma route à une fort jolie policière municipale. Une fois mon sac bien remplis et rangé, je quittais Montalcino pour  rejoindre San Quirico d’Orcia.





Le sentier était bien balisé, avec des petits panonceaux récapitulant les positions. Aucun risque de me tromper  car en plus ils étaient également bien reporté sur la carte kompass. En chemin, je m’installais confortablement au soleil pour faire sécher ma tente, et prendre un repas plus conséquent que les fameux salames et pecorino. Rassasié et sec, je repartais et atteignais rapidement San Quiroco d’Orcia entrant par la porte située sous la route qui contournait la ville. 




J’entrais dans la petite ville médiévale et commençait la visite, mais un orage éclata subitement, ne me laissant pas vraiment l’occasion de la visiter. Je partis m’abriter sous le porche d’une porte des anciennes fortifications et attendit l’accalmie. Quand la pluie cessa je terminais rapidement de visiter et me hâtais de repartir pour atteindre Pienza le plus vite possible.



Mais en chemin, un nouvel orage éclata. Heureusement, sous le porche, je m’étais équipé de mes affaires de pluie, et je continuais jusqu'à une podere (une ferme ) où je me mis à l’abri sous un vaste hangar. Dans celui-ci se trouvait une caravane, et je me demandais dans quelle mesure je n’allais pas la squatter pour la nuit. Mais je n’étais pas au terme de mon étape du jour et même si l’orage ne semblait pas vouloir se calmer, me faisant patienter presque une heure, je finissais par repartir lorsque vraiment il s’éloigna malgré la pluie qui continuait de tomber.


( Le val d'Orcia est inscrit comme site naturel mondial par L'unesco)


Ce que je n'avais pas prévu, c'est que le sentier était devenu extrêmement glissant, et le chemin argileux ressemblait à une patinoire, et moi à un canard essayant de me maintenir en équilibre fort précaire dans les descentes. L’herbe mouillée trempait mes chaussures et je glissais dangereusement au risque de descendre les vallons du Val d’Orcia sur les fesses. Il continua de pleuvoir hélas (mais assez lègérement) jusqu’aux portes de Pienza. 


C’est seulement une fois dans les ruelles de la magnifique ville médiévale que le soleil daigna montrer ses rayons. Je visitais assez rapidement la rue principale, mais ne tardais pas à repartir.

 Du Pécorino ??? Oui mais lequel ?

Il était déjà tard et il me fallait rapidement trouver mon lieu de bivouac.
Avec une après midi pareille, j’espérais trouver une ferme abandonnée dans laquelle je pourrais m’abriter pour la nuit. J’en avais souvent croisés depuis Montalcino, mais je ne pouvais pas vraiment me poser trop tôt, au risque d’avoir trop de kilomètres à faire le lendemain pour rattraper ceux de la veille. 


Je continuais donc et quittais Pienza pour Monticiello, avec l’espoir de trouver un abri, hélas, aucune ferme abandonnée ne se présenta, et je m’installais dans un pré boueux et détrempé, sous de grand arbres à la lisière d’une haie qui bordait un ruisseau, sur un tapis de feuilles mortes qui m’isola de la boue.
Le tapis de sol ( une simple feuille de nylon ) en plus des feuilles me protégea de l’humidité du sol et de la boue collante  mais hélas, signait sa dernière nuit de bon service depuis la nuit pluvieuse de Pise.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire