Jour 7 Vendredi 29 Avril
Evitons les surprises ! J’avais préparé mes copies des
cartes du jour dans leur feuillet plastiques, mais ce jour, je devais suivre un
vrai sentier balisé ( une fois n'est pas coutume), et passer par trois villes majeures, Montalcino, San
Quirico d’Orcia, puis Pienza, traversant le Val d’Orcia. Fini la Toscane
Sauvage, voici de nouveau la Toscane Vino et Oli, couvertes de fèves et de blés
dur.
J’atteignais Montalcino après deux heures de montée. C’était
jour de marché en centre ville, mais je filais ver le supermarché à l’Uncop,
afin de faire des courses.
Après une courte visite de la ville, et afin de pratiquer mon italien, demandais ma route à une fort jolie policière municipale. Une fois mon sac bien remplis et rangé, je quittais
Montalcino pour rejoindre San Quirico
d’Orcia.
Le sentier était bien balisé, avec des petits panonceaux
récapitulant les positions. Aucun risque de me tromper car en plus ils étaient également bien
reporté sur la carte kompass. En chemin, je m’installais confortablement au
soleil pour faire sécher ma tente, et prendre un repas plus conséquent que les
fameux salames et pecorino. Rassasié et sec, je repartais et atteignais
rapidement San Quiroco d’Orcia entrant par la porte située sous la route qui
contournait la ville.
J’entrais dans la petite ville médiévale et commençait la visite, mais un orage éclata
subitement, ne me laissant pas vraiment l’occasion de la visiter. Je partis
m’abriter sous le porche d’une porte des anciennes fortifications et attendit
l’accalmie. Quand la pluie cessa je terminais rapidement de visiter et me hâtais
de repartir pour atteindre Pienza le plus vite possible.
Mais en chemin, un nouvel orage éclata. Heureusement, sous le
porche, je m’étais équipé de mes affaires de pluie, et je continuais jusqu'à
une podere (une ferme ) où je me mis à l’abri sous un vaste hangar. Dans celui-ci se
trouvait une caravane, et je me demandais dans quelle mesure je n’allais pas la
squatter pour la nuit. Mais je n’étais pas au terme de mon étape du jour et
même si l’orage ne semblait pas vouloir se calmer, me faisant patienter presque
une heure, je finissais par repartir lorsque vraiment il s’éloigna malgré la
pluie qui continuait de tomber.
( Le val d'Orcia est inscrit comme site naturel mondial par L'unesco)
Ce que je n'avais pas prévu, c'est que le sentier était devenu extrêmement
glissant, et le chemin argileux ressemblait à une patinoire, et moi à un canard
essayant de me maintenir en équilibre fort précaire dans les descentes. L’herbe mouillée trempait
mes chaussures et je glissais dangereusement au risque de descendre les vallons
du Val d’Orcia sur les fesses. Il continua de pleuvoir hélas (mais assez lègérement) jusqu’aux portes de Pienza.
C’est seulement
une fois dans les ruelles de la magnifique ville médiévale que le soleil daigna
montrer ses rayons. Je visitais assez rapidement la rue principale, mais ne
tardais pas à repartir.
Du Pécorino ??? Oui mais lequel ?
Il était déjà tard et il me fallait rapidement trouver
mon lieu de bivouac.
Avec une après midi pareille, j’espérais trouver une ferme
abandonnée dans laquelle je pourrais m’abriter pour la nuit. J’en avais souvent
croisés depuis Montalcino, mais je ne pouvais pas vraiment me poser trop tôt,
au risque d’avoir trop de kilomètres à faire le lendemain pour rattraper ceux
de la veille.
Je continuais donc et quittais Pienza pour Monticiello, avec
l’espoir de trouver un abri, hélas, aucune ferme abandonnée ne se présenta, et je
m’installais dans un pré boueux et détrempé, sous de grand arbres à la lisière
d’une haie qui bordait un ruisseau, sur un tapis de feuilles mortes qui m’isola de
la boue.
Le tapis de sol ( une simple feuille de nylon ) en plus des feuilles me protégea de
l’humidité du sol et de la boue collante
mais hélas, signait sa dernière nuit de bon service depuis la nuit
pluvieuse de Pise.
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