jeudi 28 novembre 2013

"De mare a mare" : Randonnée en Italie en 2012

Jour 10 : Lundi 21 mai 2012 : d’Assergi à Castel Del Monte , la journée des constrastes

Je sèche ma tente avant le départ. Il a beaucoup plu le soir, juste après mon installation, ensuite il a fait quelques courtes averses durant la nuit et sur le matin, mais la toile n’est pas trop mouillée en ce matin. Le ciel reste chargé, et encore menaçant quand on regarde vers le massif que j’ai passé la veille. Je pars vers 7h30 pour Assergi. 


J’ai l’intention d’y acheter du pain en ce lundi matin, pourtant, bien que le village soit important, aucun commerce n’y existe, pas d’épicerie, pas de dépôt, rien.

 On m’indique même les villes voisines.  Je décide alors de repartir et de monter vers le Monte Cristo qui culmine à 1900m ultime grand montée avant Castel del Monte.


Finalement , je monte relativement vite, il me faut une heure pour atteindre la première partie, puis arriver au col autour des 11h.


 il ne me reste plus qu’a descendre sur l’ex, future station de ski qui ne verra surement jamais le jour... Dommage l’endroit est assez unique, un beau vallon isolé, entouré de cimes arrondies, le paradis pour les skieurs de fond, qui ne verra jamais le jour. Dommage beau gaspillage !


Il me faut remonter un peu, histoire de passer la route pour redescendre le long de la Montagna grande, mais la pluies menace, et ne va même pas me laisser le temps de m’équiper. Elle va tomber drue, glaciale et violente chargée de grésil, et me tremper.

En plus la couche nuageuse envahie les sommets et une brume epaisse masque toute visibilité et je me hâte de descendre avant de me retrouver dans le brouillard. Je ne vais vraiment pas m’attarder et marcher jusqu'à trouver unecabane de berger. Elle ne sera pas fermé à clé, et je vais pouvoir rentrer pour m’y sécher et prendre une soupe chaude et un café et attendre que ça se dégage un peu.

La pluie à cessé et je vais pouvoir repartir. Rapidement le temps s’éclairci et je vais pouvoir continuer tranquillement mon périple qui m’amène rapidement a la ruine de l’imposante église perchée de Santa Maria del Monte.


 Finalement je passe sans m’arrêter devant un autre refuge plutôt bien équipé, alors que ceux qui sont marque sur la carte sont dégradés. Mais voilà que j’arrive sur le Campo Imperatore, dominé par l’imposante  chaine du Monte Infornace et du pic du Monte Camicia. 


Le temps s’est dégagé et il refait soleil même si les nuages restent accrochés. Mais le paysage est grandiose et je n’arrive pas à détacher mon regard du massif qui me fait face.



 Il me faut remonter un peu avant de descendre sur Castel del Monte que j’atteins vers 16h 30.


Finalement j’ai bien marché et j’ai le temps de me reposer et de faires quelques courses à l’épicerie du village, passant un bon moment avec l’épicière, un dame sympathique et bavarde, puis je vais visiter la ville, enfin en faire un rapide tour avant de repartir. 

Il me faut remonter encore un peu jusqu’au col, à 1600 m d’altitude qui domine la ville, et il est temps de trouver un emplacement calme et plat pour la nuit. Je vais le trouver non loin de la route, mais pas réellement à l’abri du vent.

J’ai du mal avec cette ultime montée, c’est que j’ai fait un gros marché à l’épicerie, dont une belle part de pain de campagne à la coupe, d’au moins cinq cent grammes, et une petite bouteille de vin .

Je ne suis plus qu’à 50 km de Pescara, soit deux jours de marches, mais j’arrive à la limite de ma carte et je vais de nouveau devoir utiliser les cartes périmées de la région littorale pour atteindre Pescara. 

C’est aussi mon ultime nuit dans les plaines d’altitudes, doucement vallonnées contrastant avec l’abrupt des sommets. Demain je quitte le Gran Sasso, même si je n’ai pas vraiment approché les cimes et le Corno Grande.  Il m’a été difficile de monter avec le sac à dos chargé, même s’il est quand même moins lourd qu’au début de ce périple et j’ai envie de libérer une demi-journée pour arriver plus tôt sur Florence. En plus, la météo de ces derniers jours ne m’a pas vraiment permis non plus de tenter de monter au risque de m’installer dans l'urgence d'une dégradation meteo; la pluie du matin, m’en a carrément dissuadé. Finalement la vision du massif depuis le Campo Imperatore est quand même pour moi un aboutissement à pas mal de jours en montagne.

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