Jour 10 : Lundi 21 mai 2012 : d’Assergi à Castel Del Monte , la journée des constrastes
Je sèche ma tente avant le départ. Il a beaucoup plu le
soir, juste après mon installation, ensuite il a fait quelques courtes averses
durant la nuit et sur le matin, mais la toile n’est pas trop mouillée en ce
matin. Le ciel reste chargé, et encore menaçant quand on regarde vers le massif
que j’ai passé la veille. Je pars vers 7h30 pour Assergi.
J’ai l’intention d’y
acheter du pain en ce lundi matin, pourtant, bien que le village soit
important, aucun commerce n’y existe, pas d’épicerie, pas de dépôt, rien.
On
m’indique même les villes voisines. Je
décide alors de repartir et de monter vers le Monte Cristo qui culmine à 1900m
ultime grand montée avant Castel del Monte.
Finalement , je monte relativement vite, il me faut une
heure pour atteindre la première partie, puis arriver au col autour des 11h.
il
ne me reste plus qu’a descendre sur l’ex, future station de ski qui ne verra
surement jamais le jour... Dommage l’endroit est assez unique, un beau
vallon isolé, entouré de cimes arrondies, le paradis pour les skieurs de fond,
qui ne verra jamais le jour. Dommage beau gaspillage !
Il me faut remonter un peu, histoire de passer la route pour
redescendre le long de la Montagna grande, mais la pluies menace, et ne va même
pas me laisser le temps de m’équiper. Elle va tomber drue, glaciale et violente
chargée de grésil, et me tremper.
En plus la couche nuageuse envahie les
sommets et une brume epaisse masque toute visibilité et je me hâte de descendre
avant de me retrouver dans le brouillard. Je ne vais vraiment pas m’attarder et
marcher jusqu'à trouver unecabane de berger. Elle ne sera pas fermé à clé, et
je vais pouvoir rentrer pour m’y sécher et prendre une soupe chaude et un café et
attendre que ça se dégage un peu.
La pluie à cessé et je vais pouvoir repartir. Rapidement le
temps s’éclairci et je vais pouvoir continuer tranquillement mon périple qui
m’amène rapidement a la ruine de l’imposante église perchée de Santa Maria del
Monte.
Finalement je passe sans m’arrêter devant un autre refuge plutôt bien
équipé, alors que ceux qui sont marque sur la carte sont dégradés. Mais voilà
que j’arrive sur le Campo Imperatore, dominé par l’imposante chaine du Monte Infornace et du pic du Monte
Camicia.
Le temps s’est dégagé et il refait soleil même si les nuages restent
accrochés. Mais le paysage est grandiose et je n’arrive pas à détacher mon
regard du massif qui me fait face.
Il me faut remonter un peu avant de
descendre sur Castel del Monte que j’atteins vers 16h 30.
Finalement j’ai bien marché et j’ai le temps de me reposer
et de faires quelques courses à l’épicerie du village, passant un bon moment
avec l’épicière, un dame sympathique et bavarde, puis je vais visiter la ville,
enfin en faire un rapide tour avant de repartir.
Il me faut remonter encore un
peu jusqu’au col, à 1600 m d’altitude qui domine la ville, et il est temps de
trouver un emplacement calme et plat pour la nuit. Je vais le trouver non loin
de la route, mais pas réellement à l’abri du vent.
J’ai du mal avec cette ultime montée, c’est que j’ai fait un
gros marché à l’épicerie, dont une belle part de pain de campagne à la coupe,
d’au moins cinq cent grammes, et une petite bouteille de vin .
Je ne suis plus qu’à 50 km de Pescara, soit deux jours de
marches, mais j’arrive à la limite de ma carte et je vais de nouveau devoir
utiliser les cartes périmées de la région littorale pour atteindre Pescara.
C’est aussi mon ultime nuit dans les plaines d’altitudes, doucement vallonnées
contrastant avec l’abrupt des sommets. Demain je quitte le Gran Sasso, même si
je n’ai pas vraiment approché les cimes et le Corno Grande. Il m’a été difficile de monter avec le sac à
dos chargé, même s’il est quand même moins lourd qu’au début de ce périple et
j’ai envie de libérer une demi-journée pour arriver plus tôt sur Florence. En
plus, la météo de ces derniers jours ne
m’a pas vraiment permis non plus de tenter de monter au risque de m’installer dans l'urgence d'une dégradation meteo; la pluie du matin, m’en a carrément dissuadé. Finalement la
vision du massif depuis le Campo Imperatore est quand même pour moi un aboutissement à pas mal de jours
en montagne.
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